Quelques heures à peine après l'attaque d'Orly, Marine Le Pen en meeting à Metz samedi dernier lance la polémique et s'en prend brutalement au gouvernement. Elle attaquera directement l'action gouvernementale en débutant son discours par "Le gouvernement est tétanisé, ahuri, et dépassé !" Et d'ajouter : "Ils réfléchissaient hier à stopper l'état d'urgence qu'ils n'ont jamais vraiment mis a exécution !".

Le gouvernement a immédiatement réagit à ses accusations et le premier à ouvrir le bal est le premier ministre Bernard Cazeneuve.

Ce dernier déplore les propos de la candidate du Front National : "Tandis qu'un événement grave aurait pu se produire ce matin à l'aéroport d'Orly, Madame Le Pen choisit l'outrance." Il continue avec : "Il n'est pas acceptable que le débat public soit diminué de la sorte pour diviser notre pays !"

Un état d'urgence maintenu

François Fillon, candidat pour la présidentielle, a annoncé : "Rien, je dis bien rien, n'autorise à lever l'état d'urgence contrairement à ce que le ministre de la justice prétendait cette semaine." En effet, c'est la quatrième fois qu'une patrouille de l'Opération Sentinelle est pris pour cible par des actes terroristes.