Ce matin, une légère explosion a été entendue du côté du bureau français du FMI, au 66 avenue d'Iéna, à Paris. Il s'agissait d'une bombe artisanale, cachée dans une lettre, qui aurait été déclenchée avec son ouverture par une employée du bureau. C'était l'assistante personnelle du chef du bureau européen du FMI, auquel la lettre était destinée. La police scientifique a rapidement bouclé les lieux, et l'opération a pris fin aux alentours de 14h30. Personne ne connaît pour le moment l'origine de cette enveloppe, ni si elle contenait un message écrit, et les motivations de cet acte.

Une blessée : l'assistante de direction

Heureusement, le bureau était peu occupé à ce moment, moins de 5 employés s'y trouvaient. Aucun d'entre eux n'a été blessé, si ce n'est l'assistante de direction qui a ouvert l'enveloppe. Cette dernière a été brûlée aux mains et a reçu des éclats au visage ; son tympan a été abîmé, et elle a été conduite dans un hôpital, mais son pronostic vital n'est pas engagé. Les dégâts matériels, quant à eux, sont très limités : la structure du bâtiment, administré par la Banque mondiale, n'est pas endommagée. Le personnel a été évacué.

Réactions de Lagarde et de Hollande

Le Président de la République a immédiatement conclu qu'il s'agissait d'un attentat, et a affirmé que tous les moyens seraient mis en oeuvre pour en déterminer les causes et les coupables.

Cet événement lui a permis de rappeler l'utilité vitale de l'état d'urgence, lequel est encore en place jusqu'au 15 juillet - après l'élection présidentielle et les élections législatives, les majorités au Parlement ne seront plus les mêmes, donc on ne sait pas encore s'il sera prolongé. La directrice du FMI, Christine Lagarde, a pour sa part condamné l'acte et a apporté son soutien à l'employée blessée par la bombe :

" J'ai été informée de l'explosion au bureau du FMI à Paris, qui a blessé l'une de nos employées.

J'ai été en contact avec le bureau et ma compassion va à nos collègues là-bas. Je condamne cet acte de violence lâche et réaffirme la résolution du FMI à poursuivre son travail pour assurer son mandat."