Dans la nuit du 16 au 17 février dernier, quatre membres de la famille Troadec (le père, la mère, le fils et la fille) ont mystérieusement disparu à Orvault, près de Nantes (Loire-Atlantique). Durant une vingtaine de jours après leur disparition, les indices se sont succédé et les questions ont tenu les enquêteurs, les médias, et le public en haleine ! La voiture du fils, Sébastien Trodec, avait été découverte près du port de Saint-Nazaire fraîchement nettoyée à l'intérieur et à l'extérieur. Ce qui n'a pas empêché les experts de relever des traces de sang sur la banquette et dans le coffre du véhicule.
D'autres indices éparpillés ont été découverts durant l'enquête comme la un manuel scolaire du père et un drap retrouvés, et des affaires personnelles de la fille Charlotte. Une orchestration afin de brouiller les pistes ?
La mémoire du fils souillée
Les policiers ont commencé a suspecté le fils de la famille Troadec en évoquant un "funeste projet visant à supprimer les membres de sa famille et peut-être lui-même". Ils ont orienté l'enquête la personnalité de Sébastien à cause des signes de mal-être qu'il aurait pu évoquer pendant son adolescence. En effet, il lui serait arrivé de publier des messages morbides sur les réseaux sociaux tels que "Azy p****n j'en peut plus j'veut crever mais j'en suis même pas capable" ou encore "#Dans30AnsJeSuis mort depuis 27 ans".
Les habitants d'Orvault s'indignent, en particulier depuis que l'ADN du beau-frère de la famille Troadec aurait été découvert dans la voiture de Sébastien. Placé en garde à vue, le beau-frère de Pascal Troadec craque sous la pression et finira par avouer le meurtre de toute une famille...
Le beau-frère passe aux aveux
Ce jeudi 13 avril, le récit des aveux d'Hubert Caouissin, le beau-frère de Pascal Troadec, soupçonné du quadruple meurtre tient sur 17 pages !
Le Télégramme reprend les déclarations de ce dernier datant du 5 mars pendant sa garde à vue. Hubert Caouissin avoue en effet être passé à l'acte après s'être introduit dans la maison familiale dans la nuit du 16 au 17 février. Le mobile ? Une histoire d'héritage de pièces d'or mal partagé entre sa compagne et son beau-frère.
Le récit d'une nuit d'horreur
Hubert Caouissin se serait rendu devant la maison des Troadec cette nuit-là dans le but d'espionner la famille, et ce n'était pas la première fois. Muni d'un stéthoscope pour écouter les conversations aux portes, il s'aperçoit que Brigitte, l'épouse de Pascal Troadec, avait laissé ce soir-à la porte de la maison entre-ouverte. Hubert en profite pour pénétrer au domicile des Troadec et se cache derrière la buanderie dans le but de récupérer une mystérieuse clé. Le couple se rend rapidement compte de cette intrusion et descend pour affronter le rôdeur. Hubert Caouissin raconte aux enquêteurs que Pascal l'aurait empoigné en hurlant : "Je vais te tuer !". Hubert réussit à reculer jusqu'au garage et s'empare d'un pied de biche dans le but de se défendre.
Une altercation entre Pascal et son beau-frère démarre et finira par viré au drame ! Hubert avouera avoir tué Pascal, puis Brigitte. Il serait ensuite monté à l'étage pour tuer de la même manière les deux enfants du couple, Charlotte et Sébastien.
Plusieurs questions restent en suspens
La première est la suivante : le pied de biche utilisé par Hubert Caouissin pour assassiné la famille Troadec n'a jamais été retrouvé. De plus, comment un seul homme a-t-il pu achever deux adultes dans le bruit d'une bagarre sans réveiller les enfants ? Et pourquoi aucune trace de sang de Charlotte Troadec n'a été retrouvé sur les lieux du crime ?
Hubert Caouissin a-t-il livré toute la vérité sur cette nuit d'horreur ?