Lyon et sept grandes villes françaises ont vu leurs rues noyées sous la vague tekno ce samedi 18 mars 2017. Il s’agit de 25 000 manifestants au niveau national qui ont quitté les champs et les usines désaffectées pour prôner le droit à la fête libre au coeur des plus prestigieuses places urbaines. Organisée par huit collectifs et rejoints par presque 200 sound systems ces manifestations se veulent revendicatives. A Lyon, 5 chars se sont occupés d’empoussiérer Bellecour et quelques autres places et avenues principales armés seulement de musiques, de sourires et de bonne humeur.
Le public « teufeur » était au rendez-vous, on attendait près de 1500 personnes venues de toutes la région Rhône-Alpes pour faire sortir leur culture Tekno de tous ses clichés. Ces « ravers » considérés comme rêveurs hors de la société et de la loi étaient présents pour demander la légalité de leur activité. Un comble pour cette jeunesse si dépravée, n’est-ce pas ? Malgré l’ambiance bon enfant de cet événement, n’oublions pas que celui-ci a été mené à cause de la confiscation de l’intégralité du matériel des « Marmotek » lors d’une free-party en Bretagne au mois d’août dernier ainsi que l’intervention policière lors d’une autre soirée au mois de novembre, toujours en Bretagne où l’on comptait 3 blessés.
La vague Tekno : Rassemblement contre la loi Mariani
Une grande partie de la communauté s’est donc rassemblée pour danser leur ras-le-bol concernant la loi Mariani qui autorise la confiscation du matériel des artistes si la fête ne possède pas d’autorisation préfectorale (qu’elle est obligée d’avoir si elle réunit plus de 500 participants), d’ailleurs sous celle-ci se cache un joyeux sentiment d’hypocrisie.
En effet, comment légaliser et donc prévenir le préfet si celui-ci ne répond jamais ou annule la semaine précédente, confie un manifestant. Les organisateurs n’ont pas de but lucratif, ils investissent par eux-même dans leur matériel et n'ont plus rien lors de la confiscation. C’est ce pourquoi des milliers de français sont descendus dans la rue, mais pas que.
On compte, par la même occasion, le droit d’utiliser des terrains inexploités, un meilleur rapport avec les mairies et surtout un soutien de la part de l’État vis à vis des nombreuses associations pour la prévention contre les drogues. Loin de ces tumultes, l’organisation Rhône-Alpine a collaboré avec la mairie de Lyon et c’est escorté par la police mise en place que le cortège a arpenté les rues en faisant raisonner leur liberté, laissant la nature de côté pour faire entendre et surtout sentir leur culture ouverte à tous.