A Reims, dans la Marne, c'est une soirée banale comme celle de tous les jeunes d'une vingtaine d'années qui s'engage dans la nuit de mercredi à jeudi. Un jeune âgé de 20 ans a rendez-vous avec une connaissance devant un immeuble pour un "deal" de cannabis de quelques dizaine d'euros. Ils discutent et fument un joint ensemble. Le jeune homme est par la suite invité a monté dans l'appartement pour participé à une partie de FIFA, un célèbre jeu vidéo de football. Il accepte et retrouve trois autres amis une fois à l'intérieur. Les joueurs décident de pimenter un peu le jeu et de parier une dizaine d'euros pour le vainqueur.
Un mauvais perdant
A l'issue du match, l'invité perd malheureusement la partie. Mauvais joueur ou tricherie, il conteste le score et exige de récupérer sa mise sur un ton très énervé. Le procureur de Reims, Matthieu Bourrette expliquera plus tard dans une conférence de presse : "La victime et l’un des jeunes avaient décidé de parier de l’argent sur le jeu vidéo de football. La victime qui avait perdu plusieurs dizaines d’euros a alors voulu récupérer sa mise". Ce qui ne va pas du tout plaire aux quatre autres joueurs. A 4h30 du matin, une bagarre éclate et finira malheureusement en drame tragique ! En effet, dans la cohue, le jeune homme de 20 ans meurt par strangulation après une première tentative d'étranglement.
Les quatre jeunes, paniqués, sortent le cadavre dans la rue et décident l'appeler les secours. Le corps sans vie de la jeune victime décédée par strangulation a été retrouvé sur la voie publique par les pompiers. L'alerte a été donné par un homme qui a reconnu connaître la victime une fois placé en garde à vue.
Un corps déplacé après le drame
Les auteurs du crime ont voulu se dédouaner de ce crime en laissant le cadavre dans les rues de Reims. Mais une fois le corps sans vie retrouvé sur la voie publique par les pompiers, les enquêteurs ont rapidement remonter la piste des auteurs grâce au coup de téléphone passé par celui qui a appelé les secours.
Une fois la police sur place, les quatre auteurs du meurtre, qui ont reconnu les faits, sont rapidement identifiés. Placé en garde à vue, le suspect principal, un étudiant malien de 22 ans déjà connu des services de police, qui a étranglé la victime justifie son geste en prétendant qu'il a voulu "se défendre" lorsque "la partie a mal tournée". Il clame alors la légitime défense devant les forces de l'ordre.
Une exfiltration sous haute tension
Matthieu Bourrette, le procureur de la République de Reims, a déclaré hier que cette histoire ne ressemble en rien à une "délinquance habituelle de banlieue, dans des contextes de règlement de comptes". Le principal suspect qui a porté le geste fatal encourt jusqu'à trente ans de réclusion criminelle.
Ce dernier a été mis en examen et placé en détention provisoire dans la soirée pour "meurtre" et "modification de la scène de crime". Ses camarades, eux, sont inculpés pour "non-assistance à personne en danger" et également "modification de la scène de crime". Ils sont à présent placés sous contrôle judiciaire. Des analyses toxicologiques sont en cours et seront bientôt connues afin de prouver la consommation d'alcool et de stupéfiants durant la soirée.
L'exfiltration du jeune suspect, dont le casier judiciaire porte trois mentions "pour des faits mineurs", du palais de justice a entraîné des débordements. En effet, une dizaine de jeunes, qui se sont présentés comme étant des proches de la victime, sont venus manifester et jeter des projectiles sur les forces de l'ordre. Le parquet à par le suite ouvert une enquête.
Cet accident dramatique mélange addiction aux Jeux vidéo, consommation de drogue et d'alcool, violence et argent...