Vendredi 19 mai, vous risquez de croiser quelques garçons en jupe. Non ce n'est pas un enterrement de vie de jeune garçon vu leurs âges. Ces lycéens suivront simplement le mouvement lancé il y a 3 ans nommé "Journée de la Jupe". Il est instauré au niveau national et soutenu par des syndicats lycéens. Le but de cette journée est de faire prendre conscience à toutes personnes, qu'importe son genre, du sexisme ambiant.
Le premier mouvement avait eu lieu en 2014 dans un lycée nantais, mais à l'époque, il avait été masqué par la "manif pour tous" qui s'oppose à toutes actions concernant ce sujet.
L'objectif d'une telle journée est également de faire tomber les clichés et mettre en avant l'ouverture des filières scolaires. Il s'agit de faire, entre autres, comprendre que la classe littéraire n'est pas exclusivement réservée aux filles et que les sciences ne sont pas masculines.
En 2009, Isabellle Adjani avait sorti un film pour le nom de ce mouvement. Le scénario raconte l’histoire d'une professeur de lettres dans un établissement "difficile", où elle craque, les enferme pour leur expliquer l'égalité. Il avait provoqué de vives discutions au sein du corps enseignant.
La journée de la jupe, un moyen de faire réfléchir
L'uniformité d'une tenue généralement réservée au sexe féminin amène forcément à se poser des questions.
Ceux qui oseront le faire se rendront compte des réactions de leurs congénères. Cela pourra amener à réaliser que les femmes subissent ce même genre de réaction. On pourra aussi réfléchir aux réflexions émanant de la longueur du vêtement. L'action peut également provoquer une envie de changement vestimentaire. Même si ce n'est pas le but premier, les garçons peuvent réaliser qu'ils sont à l'aise dans cette tenue.
Après tout, les écossais le font bien, en kilt et cela ne choque personne. C'est ancré dans les esprits.
Il faut savoir que la France a un train de retard sur le sujet. En Angleterre, le sujet a déjà été abordé et des solutions ont été trouvées. La très sélect école Highgate School située dans la capitale envisage un changement complet du règlement en vigueur sur l'uniforme.
Celui-ci resterait obligatoire mais les élèves pourraient le choisir, selon la BBC. Les garçons pourraient ainsi enfiler une jupe. Les filles peuvent, elles, d’ores et déjà porter des pantalons.
Et si on commençait à faire la même chose en France ? Laisser les gens porter ce qu'ils veulent indépendamment du sexe et du genre et surtout arrêter les réflexions et attitudes mysogines dans les lieux publics dont la France est bien tristement coutumière.