Le 26 juillet dernier, c’était la dernière journée de la conférence scientifique internationale sur le VIH/SIDA à Paris. L’édition de 2017 de l'IAS a connu une forte mobilisation contre les agissements abusifs du grand laboratoire Gilead. Cet industriel du médicament a donc été contraint de se faire entendre par les manifestants.
La détermination de ces activistes, malades du sida, ou compatissants, les a poussés à manifester en s’étendant sur le sol, dans le but de dénoncer les prix du traitement contre l’hépatite C jugés vraiment excessifs. De plus, ces prix ne sont pas élevés uniquement en France.
Ils le sont partout dans le monde. Et dans les pays en voie de développement, les malades ne peuvent tout simplement pas y accéder. C’est cette situation qui est dénoncée par les manifestants, et ils ont su captiver l’attention des représentants de Gilead. Pour certains activistes, « Gilead est un laboratoire qui ne cherche que son intérêt, alors que, lorsqu’il s’agit du la maladie du Sida et de ses dérivés, il s’agit plus d’une question humanitaire. »
Gilead: le bras de fer entre le laboratoire et les organisations sociales
Il n’y a pas que les manifestants qui ont entretenu, ce jour-là, un bras de fer avec le grand laboratoire de produits pharmaceutiques. Des organisations comme AIDES, ITPC, ou encore Coalition Plus, ont adressé une lettre au PDG de Gilead pour dénoncer les prix des traitements.
Dans la lettre, ces organisations ne font pas que dénoncer. Elles exigent également des réductions, et mettent aussi en avant quelques agissements anormaux, comme les prolongements de brevet injustifiés dans certains pays d’Europe pour le Truvada, un des médicaments les plus utilisés pour le traitement de ceux qui vivent avec le VIH.
Ces organisations exigent aussi de Gilead que ce dernier s’engage à ne pas démarrer de procédures contre l’intégration des génériques, pour une utilisation aussi bien en préventif qu’en curatif. Parce que la santé n'a pas de prix, de nombreuses associations et organisations dans le monde entier se sont alliées à cette demande depuis mercredi dernier.
C’est donc à un véritable ''coup de gueule'' qu’a été confronté le grand laboratoire Gilead, qui ne s’y attendait sans doute pas. Il va de soi que ses dirigeants doivent prendre en considération les doléances, qui ont plutôt l’air d’impositions, des activistes appuyés par des organisations à but social. Il est à noter que Gilead n’a apporté aucune réponse jusqu’à ce jour.