Mercredi nous connaissions les noms des lauréats du Prix Nobel de Chimie, nous connaissons aujourd'hui l'heureux gagnant du prix prestigieux dans le domaine de la littérature. Ainsi, après avoir récompensé le chanteur de folk Bob Dylan l'an dernier, à qui le comité a-t-il décidé de remettre le fameux prix ? Et bien, l'heureux vainqueur n'est autre que le britannique Kazuo Ishiguro ! Et si ce nom, contrairement au chanteur-poète de "Blowin' the Wind", ne vous dit pas grand chose, il n'est est pas moins illustre ! Mais qui est Kazuo Ishiguro exactement ?

Retour sur le portrait de l'écrivain.

D'origine japonaise, l'auteur est né à Nagasaki en 1954 avant de déménager au Royaume-Uni avec son père et ses sœurs dans son enfance. C'est cependant lors d'un voyage aux Etats-Unis et au Canada qu'il réalise ses premiers écrits, avant d'être dîplomé en littérature et philosophie à l'Université de Kent et de suivre des études à East Anglia. A partir de 1982, il se consacre finalement pleinement à la littérature et c'est de sa double culture que s'inspirent ses premières œuvres, se déroulant au Japon : La Lumière Pâle sur la colline ou encore Un artiste du monde flottant.

Ishiguro est l'auteur des 'Vestiges du Jour'

Mais l'écrivain acquit ses lettres de noblesse en 1989 avec ce qui deviendra son oeuvre majeure et son plus grand succès : ''Les vestiges du Jour''.

Contant l'histoire de James Steven, un majordome qui a dévoué sa vie à son maître pour l'honneur de sa fonction. L'histoire se déroule dans un contexte d'entre-deux guerres. Fictive, l'auteur y insère également des personnalités politiques réelles qui gravitent dans l'univers du majordome et du propriétaire. Aujourd'hui traduit dans plus d'une trentaine de langues, ce dernier a vu naître en 1993 une adaptation cinématographique, avec James Ivory à la réalisation, avec notamment des acteurs comme Anthony Hopkins et Emma Thompson.

Aujourd'hui âgé de 63 ans, Kazuo Ishiguro fait, comme son prédécesseur la surprise, puisqu'il n'a à son compte "que" sept œuvres à ce jour. C'est donc un choix à nouveau original mais pas moins mérité du vainqueur, qui croyait tout d'abord à un canular ! En effet, d'après la secrétaire perpétuelle de l'Académie suédoise Sara Danius, il "a révélé, dans des romans d'une grande force émotionnelle, l'abîme sous l'illusion que nous avons de notre relation au monde".

Elle qualifie par ailleurs son style de mélange entre Jane Austen et Kafka. Pas de doute qu'il s'agisse d'un livre à lire dès à présent, si ce n'est pas encore fait...