Le nombre croissant de vapoteurs dans le monde oblige les divers organismes de santé à se pencher sur la question. De nouvelles études sont régulièrement réalisées afin de connaître les effets à long terme de l'utilisation de la cigarette électronique, les risques pour la santé qu'elle représente et bien sûr, tout cela en comparaison de l'utilisation de la cigarette classique. Bien que beaucoup d'études ne soient à ce jour toujours pas terminées, d'énormes progrès sur la question sont réalisés chaque jour.

Une diminution des substances cancérogènes de 97 %

C'est au tour de la revue médicale anglaise "Annals of Internal Medicine" de se lancer dans la bataille avec cette étude réalisée au début du mois de février 2017. Cette étude porte sur les toxines présentes dans les liquides d'e-cigarettes, mais, a été, et pour la première fois, réalisée directement sur des êtres humains. Les résultats sont sans appels.

L'étude s'est portée sur des candidats séparés en deux catégories, les fumeurs et les vapoteurs ayant complètement arrêté la consommation de tabac depuis 6 mois. C'est ainsi que les chercheurs ont pu observer une diminution significative de la plupart des substances cancérogènes présentes dans l'urine et la salive des vapoteurs, comparé à celles présentes chez les des fumeurs traditionnels.

Le taux de nitrosamines par exemple, substances cancérogène et responsables du cancer des poumons, a été diminué de près de 97 % chez les vapoteurs. Plusieurs scientifiques ont d'ailleurs salué ces résultats tels que le professeur Ivan Berlin, praticien hospitalier au département de pharmacologie à la Pitié Salpêtrière ainsi que le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue dans le même département.

Pour ce dernier, cette étude permet de balayer les croyances infondées qui mettent en avant la toxicité de la cigarette électronique.

La cigarette électronique pour accompagner l'arrêt du tabac

Au cours de cette étude, les chercheurs se sont également penchés sur les taux de substances cancérogènes présents chez les personnes utilisant à la fois les e-cigarettes et les cigarettes traditionnelles.

Les résultats ont montré qu'aucune augmentation ou baisse de ces substances n'avait été enregistrée. Ces résultats tendent à prouver que dans le cas d'une double utilisation, la cigarette électronique n'apporte aucune amélioration de la santé. Malgré tout, à ce jour, plusieurs addictologues et tabacologues refusent toujours de conseiller la cigarette électronique comme un moyen d'arrêter de fumer. Le manque d'études dans ce domaine ne permettant pas encore de considérer la cigarette électronique comme un réel outil pour l'arrêt du tabac.