La réforme du #Baccalauréat a été annoncée en février 2018 ! Elle va être dans sa pleine réalisation en 2021. Les principales idées sont d'insister sur un accompagnement plus personnalisé des étudiants durant la première et la terminale, en fonction de leurs goûts, motivations et projets. La mise en place d'un contrôle continu évaluant l'acquisition des compétences sur ces deux dernières années donnera une organisation simplifiée pour l'obtention du Bac. Les sections seront supprimées au profit d'un socle de connaissances commun.

On voit également apparaître l'enseignement de nouvelles matières, comme les "Humanités numériques et scientifiques", afin de mieux trouver sa place en tant qu'individu dans ce XXIe siècle.

Des spécialités seront mises à disposition des apprenants, trois en première, deux en terminal, afin qu'ils puissent approfondir et enrichir leur parcours d'apprentissage. Quatre épreuves seront étalées dans la dernière année du parcours, dont un grand oral, ayant comme visée d'apprécier la qualité d'expression en français des futurs lauréats. Enfin, il serait également question de changer la dénomination de la classe "terminale" en classe de "maturité", comme l'ont fait nos amis italiens, considérant cette classe non plus comme une fin en soi, mais comme un tremplin vers autre chose.

Toujours un fonctionnement en mode "Mental"

En découvrant cette nouvelle matière "d'Humanités numériques et scientifiques", je me suis demandée ce que cela pouvait bien vouloir dire.

Déjà que Descartes nous avait assené le "Je pense, donc Je suis",et qu'en France, nous avions déjà tendance à exister en mode "Mental". Est-ce que cela va nous emporter vers un développement plus important de nos fonctions cérébrales rationnelles et analytiques ? Que vient faire le terme "humanités" associé au termes "numériques et scientifiques" ?

Pour moi, l'humanité, c'est plutôt la somme de nos attitudes et de nos comportements qui font de nous des humains, nos caractéristiques, quoi !

Après quelques recherches, j'ai pu comprendre que cette association de termes offrait un large domaine d'intervention. En quelque sorte, les "humanités" étaient ici définies comme regroupant les lettres, les sciences humaines et les sciences sociales.

Le numérique étant défini comme toutes les technologies (outils, méthodes et protocoles) de l'information et de la communication qui utilisent l'informatique, il pourrait donc être utilisé à l'enseignement et à la recherche en lettres et en sciences humaines et sociales.

Alors, le futur ne sera-t-il fait que de gens assistés par leur ordinateur, nous déconnectant encore un peu plus de nos racines d'avec la terre ?

Du mode "Mental" au mode "Conscience"

Le fait d'intégrer un nouveau parcours d'enseignement me semble vraiment très intéressant. Cela dénote un désir de sortir des vieux schémas organisationnels qui ne sont plus forcément très adaptés aujourd'hui. Pour autant, j'ai l'impression que nous oublions quelque chose de primordial...

La manière dont nous sommes en relation avec nous-même et avec les autres. Ceci nécessite toujours une recherche intérieure afin de mieux savoir-être en soi, ayant comme bénéfice un meilleur savoir-être avec les autres. Être conscient de cette relation est essentiel pour choisir d'exprimer des valeurs comme le respect, la bienveillance ou encore l'écoute véritable.

Nous savons bien que les parents ne font pas tout dans une éducation et que le système scolaire influence de beaucoup aussi l'évolution de chacun, plaçant les matières enseignées comme ce qui est socialement et politiquement correct. Y aura-t-il un jour des matières au sein de l'enseignement primaire et secondaire, comme la #sophrologie, les techniques d'apaisement émotionnelles, la #méditation, qui pourraient favoriser cela ?

Qui pourraient nous réapprendre à vivre sans ordinateur pour des moments de plaisir à la vie, de manière à trouver un équilibre entre le mode "mental" et le mode "conscience" ? Le bonheur, n'est-il pas de connaître aussi bien le nombre d'arbres et d'espèces dans une forêt que de contempler les saveurs et les sensations que la forêt elle-même procure ? L'avenir nous le dira...