Voici une information qui devrait faire bondir plus d'un parent. En effet, le gouvernement souhaite étendre rapidement, la prise en charge "intégrale" des coûts liés à la contraception pour les jeunes adolescentes. En effet, l'objectif est de permettre aux jeunes filles de moins de 15 ans de bénéficier des mêmes avantages que le dispositif déployé en 2013. Quels sont les objectifs d'un tel projet de loi ? Combien d'interruptions volontaires de grossesses sont réalisées chaque année chez les plus jeunes ? Nous tentons de répondre aux nombreuses questions que pose ce projet de loi.

Contraception chez les mineures : apporter un soutien financier

Pour rappel, le gouvernement a mis en place un dispositif pour les jeunes mineures de 15 à 18 ans. Ce dernier permet aux jeunes filles de pouvoir obtenir gratuitement sur ordonnance et sur présentation de la carte vitale d'un des parents, la pilule contraceptive. Aujourd'hui, en voulant étendre ce dispositif le gouvernement souhaite permettre aux plus jeunes de bénéficier d'une gratuité contraceptive sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme. Au-delà de l'aspect financier, l'idée est de permettre aussi aux jeunes filles d'avoir accès aux soins et de rester anonymes si elles le souhaitent.

De plus, selon différents membres du gourvement, le futur public concerné par cette mesure se retrouve souvent dans une situation de "fragilité" financière et souvent face à un manque d'information et des difficultés financières pour accéder aux moyens de contracteption, consultations médicales ou de potentiels examens biologiques.

Plus de 1000 jeunes filles de 12 à 14 ans enceintes par an

Le chiffre de 1000 jeunes filles enceintes peut suprendre, surtout si l'on prend en compte le fait qu'il concerne des jeunes filles âgées de 12 à 14 ans. Si l'on y regarde de plus près, selon les chiffres de l'Ined, l'Institut national d'études démographiques, il y a près de 208 325 interruptions volontaires de grossesses en France en 2018.

Egalement, sur les 1000 jeunes filles enceintes près de 770 se terminent par une IVG.

Fort de l'expérience du dispositif mis en place il y a quelques années, le gouvernement compte bien faire diminuer le nombre d'IVG pour les jeunes filles agées de moins de 15 ans. En effet, les chiffres concernant leurs ainées a diminué (passant de 9,5 à 6 pour 1000 grossesses, entre 2012 à 2018).

Même si ce sont dans un premier temps les statistiques qui seront scrutées, il s'agit aussi de faire changer les mentalités, l'accès au soin mais aussi à l'information pour les plus jeunes. Plus encore dans une société où avec internet et les réseaux sociaux les accès aux "Fake News" sont encore plus importants qu'il y a quelques années.