Le 15 mars marque la Journée internationale du droit des consommateurs. Qui dit droit dit aussi devoir. La consommation est aujourd’hui au cœur de nos sociétés, tout comme l’enjeu climatique où les fausses informations gangrènent les vrais sources scientifiques. Ainsi, une nouvelle manière de consommer doit être engagée par tous les acteurs de la chaîne de consommation, du producteur au consommateur final.

Il s’agit de devenir de vrais éco-consommateurs et de vrais écocitoyens pour répondre aux impacts du dérèglement climatique. La transition énergétique et écologique s’engage par tous les membres de la société, avec les acteurs politiques, scientifiques tout comme citoyens.

Des petits et des grands gestes peuvent alors être réalisés afin d’améliorer son harmonie avec la planète dans sa consommation de tous les jours. On parle alors « d’écogestes. »

Les principaux gestes de l’éco-consommateur

Nous sommes dans une société de consommation, avec ses bons et ses mauvais côtés. Dans les mauvais côtés, il y a notamment les impacts à plusieurs échelles sur la planète en termes de rejets de GES, de pollutions des sols, des eaux, etc. Son impact est aussi fortement lié à la population mondiale, là où une forme de lien fort entre bonheur et consommation s’est installé dans le quotidien des sociétés développées. La société de consommation a creusé le fossé du dérèglement climatique, là où l’industrialisation avait déjà entamé une marche en avant.

Aujourd’hui, il s’agit alors de renverser la tendance en répondant aux nombreux défis de notre époque. Pour limiter l’impact anthropique de nos sociétés, diverses méthodes et angles pour aborder la question existent. Du point de vue du consommateur, des attitudes et des gestes simples peuvent permettre de lutter contre les méfaits de notre consommation sur la planète, tout en faisant des économies.

Ces gestes permettent, non seulement de réduire le rejet de GES et le volume de déchets, mais aussi de diriger le marché vers des offres plus vertes.

Parmi les vecteurs de pollution majeure côté consommation, il y a notamment la consommation alimentaire liée à une agriculture et une utilisation des sols seconde émettrice de CO2 dans le monde et en France.

Repenser sa consommation alimentaire est alors nécessaire. Il peut s’agir de valoriser les producteurs locaux face aux produits issus de l’exportation pour manger mieux. En plus de manger mieux, il s’agit aussi de manger juste. Évitez absolument le gaspillage alimentaire pour diminuer le nombre de déchets, faire des économies et en profiter un maximum.

Dans les autres types de consommation du quotidien, le secteur du papier crée aussi de nombreuses pollutions et une masse de déchets conséquente. Tournez-vous en priorité vers du papier recyclé ou labellisé attestant d’une gestion respectueuse de la forêt.

Valoriser les ressources et éviter la prolifération des déchets

Pour devenir un éco-consommateur, il est important de consommer mieux.

Il est aussi nécessaire de consommer bien en valorisant au maximum les ressources tout en évitant la masse de déchets générés. Pour le papier, si vous n’êtes pas intéressé par les pubs, faites le savoir sur votre boîte aux lettes avec une étiquette « Stop pub ». Valorisez toujours les deux côtés de votre feuille de papier. Gardez vos anciens documents vierges au verso pour en faire des feuilles de brouillon.

Triez aussi vos déchets entre matières recyclables et non recyclables à minima. En plus de permettre une maximisation de l’exploitation d’une ressource, le recyclage permet de limiter l’exploitation de nouvelles ressources. Dans ce sens, le tri permet d’améliorer l’efficacité du recyclage en termes de déplacements et de processus.

Le secteur textile génère aussi un impact important sur la planète, notamment via sa demande en eau. Pour lutter contre la « fast fashion », profitez un maximum de vos vêtements en évitant de procéder à un achat pour quelques utilisations de votre garde-robe. Tournez-vous aussi vers le marché de l’occasion, sans pour autant acheter à outrance : « Acheter de la seconde main, n’est plus une honte, c’est un achat qui traverse la majorité des classes sociales. »

L’énergie écocitoyenne : pour faire des économies et aider la planète

Les gestes du quotidien dans ces attitudes de consommation sont des actions valeureuses.

Ils permettent d’agir sur des vecteurs d’impact indéniables sur la planète. En plus de cette consommation alimentaire ou d’autres consommations du quotidien, l’énergie est un moteur de nos sociétés. Réfléchir sur sa consommation énergétique est essentiel. Contrairement à la consommation alimentaire qui peut générer des coûts supplémentaires en se tournant vers des produits de l’agriculture biologique par exemple, pour l’énergie, la considération écologique s’aligne parfaitement avec l’aspect économique.

Vous pouvez réfléchir sur vos modes de transports, sur votre consommation en électricité, en chaleur et en eau. Concernant les transports, diverses possibilités s’offrent à vous. Un investissement vers un véhicule hybride ou électrique peut être un choix.

Se diriger vers les transports en commun est aussi une éventualité.

Pour la consommation en eau, des petits gestes simples existent comme fermer le robinet en dehors de son utilisation, se tourner en priorité vers une douche plutôt qu’un bain, récupérer l’eau de pluie pour des tâches comme arroser votre jardin, récupérer l’eau de cuisson, etc. Il est aussi possible d’installer des mousseurs sur vos robinets afin de réduire le débit sans contrainte pour leur utilisation.

Côté électricité, au même titre que pour l’eau, des solutions à la fois techniques ou de gestes simples existent.

Ne pas allumer la lumière si le soleil suffit, éteindre la lumière en quittant une pièce, ne pas laisser les appareils en veille, ne pas laisser son chargeur de téléphone sur la prise électrique sont tant de gestes simples pour faire des économies d’énergie. Des solutions plus techniques existent en investissant dans des technologies plus efficaces énergétiquement comme les pompes à chaleur ou les technologies à énergies renouvelables.
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