Football, Raymond Kopa faisait partie de ces footballeurs de légende. Et dans ces footballeurs de légende, il était une star à la façon milieu du XXème siècle. Raymond Kopa c'était d'abord Raymond Kopaszewski né le 13 octobre 1931 à Noeux les Mines. Là où il débute le football en amateur. Là où il aurait pu être mineur comme tant d'autres. Mais le gamin est hors norme. Et il n'est pas étonnant de le voir terminer deuxième au concours du jeune footballeur. Il est alors repéré par le SCO d'Angers, ville où il est décédé ce samedi 3 mars 2017. Il évolue sous les couleurs angevines pendant deux saisons et, s'il ne le sait pas encore, son heure de gloire va rimer avec le Stade de Reims en 1951.

Il reste dans la cité du champagne jusqu'en 1956 et il glane les trophées nationaux. Mais le Polonais est ambitieux. Pourtant, contre un certain Réal il échoue en finale de la coupe d'Europe. Pas n'importe quel Réal, le Réal Madrid. Quelques mois plus tard, il pose ses valises dans la cité madrilène. Mais, cette fois, pour porter son maillot. La période n'est pas la même. Ce n'est pas un transfert de plus. Mais la première vraie aventure pour un footballeur français. En trois ans, il remportera ...3 coupes d'Europe ! Et deux championnats espagnols. Sans doute l'un des bilans les plus riches, aujourd'hui encore, sur trois saisons. Il choisit pourtant de revenir en France pour terminer sa carrière avec le Stade de Reims.

En 1967, il met un terme à sa carrière. La légende de Raymond Kopa ne s'éteindra pas avec son décès. Aujourd'hui, les footballeurs rêvent de réussir le quart de sa carrière.

Un exemple pour les footballeurs actuels et un palmarès qu'ils n'auront jamais

Durant dix ans Kopa disputera 45 matches en équipe de France et marquera 18 buts.

Il participe aux coupes du monde de football de 1954 et 1958, année où la France termine troisième sur le podium. Kopa est aussi le tout premier Français à se voir remettre le Ballon d'or. Il sera l'un des premiers à négocier son nom. Ce sont des chaussures à son nom, des sodas, puis une marque "Kopa".

Kopa: "Les footballeurs sont des esclaves"

De quoi l'occuper en restant dans cet environnement qu'il aimait tant. Mais il n'en restait pas moins lucide. Il lance un jour: "En plein XXème siècle, le footballeur professionnel est le seul homme à pouvoir être vendu et acheté sans qu'on lui demande son vis". Les choses n'ont pas vraiment changées. Il lance même: "Les footballeurs sont des esclaves". Par contre les choses ont cette fois bien changées. Ou alors des esclaves de luxe.