Etape tranquille ce devait être, étape tranquille ce fut. Au lendemain de la journée de repos qui faisait suite à un week-end compliqué, la 10e étape du Tour de France entre Périgueux et Bergerac a accouché d'un scénario prévisible et d'une arrivée au sprint.
Une transition bien venue
Inutile de revenir sur le fait que l'étape de Chambéry dimanche a laissé des traces. Et les organisateurs ont eu la belle idée, en plus de la journée de repos, de proposer deux étapes assez tranquilles mardi et mercredi avant de reprendre les choses sérieuses dans les Pyrénées Jeudi et Vendredi.
Car les organismes ont souffert lors de la première semaine, entre fortes chaleurs et grosses chutes, puis le peloton a perdu quelques unités depuis le départ, une dizaine, mais non des moindres. Surtout dimanche, entre Thomas, Porte ou Démare, puis avant le départ ce matin Majka, quand Valverde avait jeté l'éponge sur chute dès le contre-la-montre initial.
Alors autant dire que personne n'a craché sur cette étape vers Bergerac ce mardi, pas plus que celle du lendemain vers Pau qui devrait être aussi tranquille.
Deux français en souffre-douleur du peloton
Dans le rôle des souris qui tentent d'échapper au peloton ce mardi, deux français : Elie Gesbert et Yoann Offredo, qui ont pris la poudre d'escampette dans les premiers kilomètres pour n'être rejoints qu'à 10 kilomètres de l'arrivée.
Du déjà-vu au cours de la première semaine et un déroulement de course sans surprise sur pareil profil plat ou quasi.
Au milieu de cela, pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est un sprint intermédiaire à Saint-Cyprien remporté par André Greipel devant le porteur du maillot vert Marcel Kittel. Il était probable que l'on revoit ces deux-là à la lutte pour la victoire 60 km plus loin, et ce fut le cas, surtout pour l'un.
Kittel, acte 4
Inutile de vous vendre un suspens quelque peu éventé, l'allemand s'est offert à Bergerac son 4ème succès du Tour, son 13e au total sur la grande boucle, au terme d'un sprint au cours duquel sa puissance a encore largement fait la différence, son succès étant net et sans bavure.
Au général, vous l'aurez compris, rien ne change, Froome garde sa tunique jaune devant Fabio Aru et Romain Bardet.
Demain, les coureurs auront encore droit à une étape assez calme vers Pau, mais qui dit Pau dit Pyrénées, et le retour des grandes manoeuvre à partir de Jeudi. Si l'on respecte le besoin de récupération des coureurs, on préfère nettement quand cela bouge.