A la veille de rentrer dans le Jura pour deux étapes de haute volée ce week-end, surtout dimanche (on en reparlera en temps voulu), les coureurs du Tour de France avaient droit à une 7e étape assez plate une nouvelle fois ce vendredi, disputée sur 213.5 km entre Troyes et Nuit-Saint-Georges. Avec un nouveau sprint massif à la clé. Bien entendu, malgré une étape marquée par un fort vent qui aurait pu causer des bordures.

Une étape au sommet ...du vin

Eh oui, évoquer Nuit-Saint-Georges, point final de cette 7e étape du Tour de France disputée ce vendredi, déclenchera forcément un petit rictus chez les plus fins connaisseurs en vins. Et si l'on vous parle de Gevrey-Chambertin, du Clos Vougeot ou de Romanée Conti, trois domaines traversés non loin de l'arrivée, on tutoie vraiment les sommets, pas montagneux ceux-là, mais tout aussi majestueux. Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt nos vélos.

Et comme la veille, la chaleur étouffante jouera sans doute son rôle dans une région qui n'est pas épargnée en ce moment par les très hautes températures, comme la majeure partie du pays d'ailleurs.

Comme la veille encore, une échappée avec plusieurs coureurs s'est formée très rapidement, avec cette fois 4 coureurs, dont deux français, Maxime Bouet (Fortuneo-Oscaro) et Yohann Gène (Direct Energie), accompagnés de Manuele Mori (UAE Team Emirates) et Dylan Van Baarle (Cannondale-Drapac).

Et comme la veille encore, le peloton ne laissera pas ce petit groupe prendre trop d'avance, une avance qui culminera à 3 minutes 45 avant de se stabiliser autour de 2'45 pendant une bonne centaine de kilomètres avant que le peloton ne se rapproche inexorablement à moins de 60 km de l'arrivée, pour les reprendre définitivement à moins de 10 km du but après avoir joué au chat et à la souris avec les 4 hommes.

Le vent s'invite à la fête, en tout cas il essaye

Parce qu'il n'y a pas que la chaleur qui a joué son rôle cette fois, le vent a été de la partie, un vent de côté, de trois-quart face, puis de dos. Le vent, ennemi redouté du cycliste, et comme souvent en pareil cas, on redoute la formation de bordures, mais globalement tout le monde est resté en alerte, notamment les principaux leaders, et si l'on a pu craindre une cassure à un moment, tout ce beau monde est resté groupé jusqu'au bout du chemin.

Kittel après photo

Le final sera un grand classique des arrivées au sprint, les poissons-pilote des meilleurs sprinters imprimant un gros rythme. Malheureusement pour les fans du porteur du maillot Vert, le français Arnaud Démare, second la veille à Troyes derrière Kittel, n'était pas dans un grand jour.

Ce fut annoncé et pressenti au travers des sprints intermédiaires, et le final l'a confirmé, le français ne parvenant pas à prendre les bonnes roues et se retrouvant trop loin pour être dans le coup.

Marcel Kittel lui, n'a pas eu ce problème, il a même été nettement mieux placé que la veille au moment décisif, mais pourtant son succès ne fut pas si simple, il fut même acquis avec la marge minimale, d'un souffle devant la petite surprise Edvald Boasson-Hagen que l'on sait rapide mais qui préfère généralement des routes plus montantes pour exprimer sa vitesse.

Voilà donc que Kittel remporte ici son 3e succès cette année et égale au passage son compatriote Erik Zabel au nombre de victoires remportées sur le Tour pour un Allemand (12).

Chez les favoris, statu-quo, Froome conserve son maillot jaune après avoir figuré dans les premières positions quand tout le monde redoutait des bordures.

Jura bien ?

Mais nul doute que demain les choses vont évoluer lors de la première des deux étapes disputées dans le Jura, mais qui sera une sorte d'apéritif musclé avant le festival de dimanche où nous attendrons trois cols Hors-Catégorie, dont le totalement inédit Col de la Biche et un versant lui aussi inconnu du Col du Grand Colombier avec des portions à plus de 20%, avant de terminer sur le Mont du Chat. On en salive à l'avance.