Neymar au PSG : le Messi(e) attendu ou Imposture à la catalane et Roi nu ?

Toutefois, la capacité intrinsèque de Neymar, à être le leader d'un club du gotha européen comme le PSG, est suspecte : n'est-il pas surfait, donc, autant dans ce registre qu'à ce niveau, inapte ? Du coup, Lionel Messi, si décrié pour lui faire de l'ombre, n'est-il pas, paradoxalement, son bon samaritain à qui il doit, en définitive, une fière chandelle, tant celui-ci contribue à masquer ses limites réelles ?

Ainsi donc, l'empêcheur de tourner en rond argentin serait-il le sauveur du mirage carioca ? Neymar n'est-il pas, quelque part, une imposture insoupçonnée connue que de son père et de lui-même ? La question, légitimement, vu le tarif, se pose ou devrait l'être, surtout au siège du club parisien. Car, en l'espèce, si Neymar s'avérait n'être juste qu'une imposture marketing très élaborée, alors, le PSG serait, notamment après l'humiliante Remontada, une fois encore, le dindon de la farce du FC Barcelone. D'ailleurs, le club catalan, sans le joueur carioca, ne sera-t-il pas mieux portant ? En effet, l'auriverde n'est pas un adepte ni du pressing ni du collectif qui sont les tétines du jeu barcelonais, et, à la fois, sa marque de fabrique et son ADN footballistique.

De ce point de vue, d'ailleurs, un joueur plus discipliné comme Philippe Coutinho (FC Liverpool) ou Dele Alli (Tottenham) serait, dans l'un ou l'autre cas, plus à même de se fondre dans ce moule et de l'homogénéiser que la starlette brésilienne. Il n'y a pas même débat sur ce point alors que, pourtant, ce dernier continue de bénéficier d'une liberté et d'une indulgence, sur et en dehors du terrain, qui, sans aucun doute, plombent le rendement collectif du FC Barcelone. D'ailleurs, la perte du titre national et la déconfiture européenne sont des performances en deçà des objectifs du club, et, qui, toutes deux, abondent, en ce sens. En cas de départ confirmé du joueur, ce serait une perte indéniable, en terme de glamour ou de merchandising, mais, objectivement, sur le plan sportif, rien ne dit, qu'au final, ce ne sera pas un mal pour un bien.

Le vrai et non-avoué talon d'Achille du Barça ?

Le problème est, qu'aujourd'hui, aucune équipe, aussi grande soit-elle, ne peut plus se permettre le luxe d'avoir deux joueurs exemptés de toute tâche défensive comme Messi et Neymar au Barça. C'est une aberration et une véritable hérésie tant le niveau de compétition est devenu si relevé en Liga comme en Champions League. De plus, si cela, incontestablement, fait sens pour le premier qui est le patron technique et la vraie star de l'équipe, rien, en revanche, ne saurait justifier le passe-droit du second. Justement, c'est là, à mon avis, que le bât blesse et a fini par créer une brèche, assortie de carences patentes, dans le jeu collectif, naguère si huilé et loué, du club catalan.

Ainsi, de manière indéniable, aujourd'hui, le FC Barcelone, s'il ne veut pas poursuivre sa spirale de désillusions sportives, ne peut plus se permettre le luxe d'un, si généreux, double régime de faveurs. Neymar, en réalité, est devenue une fantaisie qui coûte très cher et sa vente au PSG, sous cet angle, a vraiment, tout l'air, du bon coup, autant sportivement que financièrement ! Cette proposition surréaliste du PSG est même à ne manquer sous aucun prétexte et la perte de glamour, lié au départ de Neymar, ne serait pas insurmontable avec la présence, toujours garantie, du couple Piqué-Shakira dans l'environnement people du club catalan. Quant au PSG, il pourrait, c'est sûr, s'offrir, enfin, une vraie touche de glamour avec la star brésilienne, mais, à ce prix, c'est, tout de même, vous en conviendrez, un peu cher.

Ainsi, comment ne pas penser qu'il aurait mieux valu alors que Paris engage Adil Rami pour, du coup, s'offrir Pamela Anderson comme nouvelle et retentissante WAG (Wives And Girlfriends) pour un prix, somme toute, discount. Bon, c'est vrai que je pousse un peu le bouchon mais il y a un écho sous-jacent qui, malgré tout, fait sens en levant le voile sur une hypothèse machiavélique : et si le Barça, en réalité, était en train de mystifier le PSG pour lui vendre, au prix fort, une diva carioca, si gourmande et envahissante, que le Roi Messi n'en veux plus ?

La psychose du Roi nu...

Les hésitations de Neymar laissent à penser qu'il craint que l'illusion sportive qu'il entretient, source de ses très lucratifs contrats publicitaires, ne s'effondre comme un château de cartes à l'ombre de la Tour Eiffel. Alors que celle de Messi, lui aura permis jusqu'ici, bon an, mal an, de sauver, des apparences qui, au PSG, ne seraient plus que des châteaux en Espagne.

Oui, je crois que Neymar a peur de ne plus pouvoir se cacher et de n'être plus que l'ombre de lui-même. Peut-être ou même plus sûrement que cela, les décideurs de Nike le savent et ne sont pas enclins à prendre ce risque industriel pour un de leurs produits phares. La position, concernant ce transfert, qui, logiquement, s'impose, et, devrait être de rigueur, chez l'équipementier américain, ne peut être que le statu quo. Il est inimaginable de penser qu'il pourrait en être tout autre, surtout, après tant d'efforts et d'investissements consentis par Nike pour faire du joueur brésilien cette vache à lait marketée qui vaut, aujourd'hui, son pesant d'or. En effet, dans la configuration actuelle à Barcelone, ce tour de force fonctionne bien car Neymar y est suffisamment à l'abri pour sauver les apparences, tandis qu'à Paris, le Roi brésilien sera à découvert et nu comme un ver. Dans ce nouvel environnement, il en faudrait donc en faire des tonnes pour le rhabiller de manière décente et tout autant lucrative.

En fait, le risque est tel que Nike n'a aucun intérêt au transfert de sa figure de proue à Paris, où le joueur, face à lui-même, pourrait perdre de sa superbe, et, mettre en évidence son vrai profil de contrefaçon autant maquillée que montée de toutes pièces par les équipes de Nike. Il y à fort à parier que les éminences grises du marketing made in Nike ont évalué l'hypothèse de l'arrivée de la star auriverde au PSG et ont compris que le risque économique pour la firme à la virgule est très difficilement envisageable, pour ne pas dire, exclu.

Fin de la Troisième Partie et Quatrième partie à suivre...

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