La dernière fois que l'équipe de France n'avait pas gagné, c'était il y a plus de cent ans, le 8 février 1914 et une victoire 5-4. Ce dimanche, le gardien Jonathan Joubert n'était pas étranger à la grande performance du Luxembourg face à la France. Opposé à Kylian Mbappe, Olivier Giroud, Antoine Griezmann, certains des meilleurs attaquants d'Europe, Jonathan Joubert a passé une journée de rêve dans les cages, réalisant une partie héroïque, pour reprendre les mots de Didier Deschamps. Ce dimanche, les bleus n'ont pas ménagé leurs efforts pour tromper la vigilance d'une défense bien regroupée mais ont tous échoué.

Il n'était pas prévu au départ

Souverain dans les airs, rapide sur sa ligne et aussi un brin chanceux, le gardien du FC Dudelange a réussi sûrement le meilleur match international de sa vie. Et dire qu'il n'aurait même pas dû être sur la pelouse. En effet, il avait choisi l'an dernier de mettre un terme à sa carrière internationale. Finalement, il a accepté au dernier moment de faire une dernière pige, remplaçant les deux gardiens blessés : "Logiquement, ça devrait être mon dernier match avec le Luxembourg. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai accepté de dépanner".

Pour lui, d'ailleurs, c'est une prestation a une saveur un peu spécial, puisqu'en plus d'être luxembourgeois, il est français : "Je suis né à Metz et j'y ai fait mes classes jusqu'à 18 ans".

Pendant plusieurs années, il a même été convoqué avec l'équipe de France en moins de 15 et 17 ans :"J'étais avec Sébastien Frey et Rémy Vercoutre pendant ces années". Finalement, il n'a pas réussi à percer au plus haut niveau. Un peu comme nombreux de footballeurs qui rêvent de gloire et qui doivent finalement rester à quai, obligé d'aller voir à l'étage inférieur pour continuer à pratiquer leur sport favori.

Mais le train peut parfois repasser, c'est le cas pour Jonathan Joubert qui raccrochera bientôt les crampons mais qui aura vécu un jubilé digne de ce nom.

Et ensuite ?

En plus de onze ans de carrière internationale et 87 sélections, Jonathan Joubert a tout connu. Une première victoire pour sa nation face à la biélorussie en 2007, mais aussi le pire avec une défaite notamment face à la Slovénie (0-3) la même année.

Ce jour-là, il ne voulait plus jamais porter le maillot de sa sélection, mais le staff avait réussi à l'en dissuader. Qu'en sera-t-il dans les prochaines semaines ? Personne peut nous le dire, en tout cas il est plus proche de la fin de sa carrière, que du début.