La lourde défaite du Bayern de Munich contre le PSG en ligue des champions hier soir (trois buts à zéros) a marqué tous les esprits de la stratosphère footballistique. Le club phare allemand ne pouvait donc pas ne pas réagir. Son image de marque a été, en quelque sorte, écornée. C'est maintenant chose faite, cet après midi, avec l'annonce du limogeage de son entraîneur Carlos ANCELLOTI, malgré son immense expérience. Le français willy SAGNOL, son ancien adjoint au club, le remplace dores et déjà et assurera l'intérim en attendant la nomination d'un nouveau coach.
Pourquoi cette décision aussi rapide ?
La ligue des champions est la compétition la plus convoitée par les clubs européens. C'est le nec plus ultra des matchs car elle regroupe toutes les meilleures équipes européennes, à commencer par les champions en titre de chaque pays.
Les droits télévisés sont les plus conséquents de toutes les compétitions car ce sont les matchs les plus suivis, au delà même de notre continent. Cette vitrine engendre des montants financiers que chaque club provisionne avec espoir d'aller piocher le plus possible dans ce fabuleux trésor. La moindre défaite coûte très chère financièrement mais aussi en terme d'image. Une sévère défaite fait donc mauvais effet pour n'importe quel club, alors pour un club aussi prestigieux que le grand Bayern de Munich, c' est catastrophique et fatal.
Mais qui pour lui succéder?
Les médias allemands parlent déjà de Jürgen KLOPP, l'actuel entraîneur de Liverpool, lui même de nationalité allemande et ancien coach à succès (il s'était construit une belle réputation au Borussia Dortmund, grand rival de toujours du Bayern) . Le problème, c'est qu'il est actuellement en poste et sous contrat avec le club anglais.
Ce n'est pas sur qu'il accepte de lâcher ses employeurs pour retourner dans son pays aussi facilement. L'argent ne fait pas marquer des buts, mais il permet d'acheter les joueurs qui les marquent. C'est peut être la même chose pour le faire venir du côté de la Bavière. Si les dirigeants munichois ont rapidement pris la décision de se séparer de son technicien italien, parions qu'ils savaient déjà où ils aller, qu'ils avaient anticipés et pris les garanties nécessaires avant.
Injuste ?
Oui, sans doute, mais c'est la dure loi du système, trop d'enjeux financiers sont en jeu. La pression du résultat est permanente et aucun coach n'est à l'abri. La précarité du métier n'est pas financière pour les entraîneurs qui ont des salaires qui fâchent de nombreux observateurs. La précarité du métier est dans une certaine instabilité de l'emploi. Par exemple, notons que la durée moyenne d'un contrat professionnel pour un entraîneur est de deux ans et demi en France. Carlos Ancelotti n'aura pas duré aussi longtemps à Munich...