Sur le terrain, tout va bien pour le PSG, large vainqueur à Metz vendredi soir (1-5) et solide leader de la Ligue 1 Conforama. Son trio de feu Neymar-Cavani-Mbappé, épaulé par l'international allemand Julian Draxler, a fait vivre un enfer à la défense messine et le trident a inscrit la bagatelle de 4 buts, le Brésilien Lucas Moura complétant la marque. Ce feu d'artifice sur le pré ne fait toutefois pas oublier l'autre combat, qui se joue lui en coulisses et qui concerne le non-respect des règles du Fair-Play financier par le club de la capitale.

Le PSG a provoqué la colère des grandes écuries européennes en dépensant plus de 400 millions d'euros pour attirer Neymar et Kylian Mbappé en provenance du FC Barcelone et de Monaco. C'est ainsi le président de la Liga Javier Tebas, sans doute légèrement poussé par le Real Madrid et le FC Barcelone, qui est monté au créneau pour accuser le PSG d'irrégularités. En France, c'est le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas qui a été le plus virulent contre son rival parisien dans les media. Face à toutes ces pressions, l'UEFA a ensuite décidé de lancer officiellement une enquête à l'encontre du PSG afin d'examiner ses comptes.

Que risque le club ?

Les sanctions à disposition de l'UEFA sont multiples.

Déjà, en 2014, l'instance européenne avait infligé 60 millions d'euros d'amende dont 20 ferme au PSG et à Manchester City pour une première violation des règles du fair-play financier. L'UEFA avait en outre restreint les effectifs des deux clubs autorisés à disputer la Ligue des Champions de 25 à 21 joueurs. Cependant, des sanctions bien plus sévères peuvent être infligées comme l'interdiction de recruter le moindre joueur lors des prochains mercatos, comme au FC Barcelone en 2014-2015 ou jusqu'à janvier 2018 pour l'Atletico Madrid.

Enfin, arme dissuasive au possible, l'UEFA peut exclure un club de toute compétition européenne en cas de manquement grave. Une telle pénalité serait évidemment catastrophique pour le PSG mais le club a-t-il vraiment du souci à se faire ?

L'horizon est, pour l'instant, dégagé

L'enquête lancée par l'UEFA peut sembler inquiétante au regard des sanctions encourues par le club parisien.

Cependant, celle-ci ressemble pour le moment plus à un geste destiné à apaiser les grands clubs du continent qu'à une véritable menace pour le PSG. En effet, l'enquête portant sur le bilan comptable de l'exercice 2017-2018, c'est-à-dire l'équilibre entre les recettes et les dépenses du club sur cette période, aucune décision n'est à prévoir avant la clôture de cet exercice à la fin de la saison. D'ici là, le club dispose de deux fenêtres de mercato pour obtenir des rentrées d'argent, par un départ possible d'Angel Di Maria, de Lucas ou de Draxler voire de Ben Arfa même si la situation entre le joueur et le club ne semble que s'envenimer. De plus, les arrivées de Neymar et Mbappé peuvent donner lieu à d'autres recettes issues de ventes de maillot ou de renégociation de contrats de sponsoring.

Il est donc largement prématuré de s'inquiéter pour le PSG qui aura tout le temps de contrer les manoeuvres de ses concurrents à l'été prochain. Cela commence sur le terrain avec les débuts, ce mardi, de la Ligue des Champions et un déplacement périlleux face au Celtic Glasgow.