On ne peut pas dire que l'altercation entre Neymar et Cavani ce dimanche au Parc des Princes soit passée inaperçue. La sphère médiatique française s'enflamme littéralement et souhaite plus que tout en savoir plus sur les dessous de l'affaire. S'agit-il d'une simple question d'ego ? Neymar est-il un enfant gâté qui ne supporte pas de ne pas être LA star ? Edinson Cavani a t-il des troubles obsessionnels qui l'exhortent irrésistiblement à vouloir lui-même pousser la balle au fond des filets ? Est-ce la course au Ballon d'or qui incite Neymar à exiger d'être toujours sur le devant de la scène ?

Cavani ne veut-il pas céder en raison d'une question d'ancienneté ?

Il y a probablement un peu de tout ça. Cela dit, différents médias évoquent également de plus en plus une histoire de prime de meilleur buteur d'un million d'euros qui serait mentionnée noir sur blanc dans le contrat d'Edinson Cavani. Celle-ci serait attribuée par le PSG dans le cas où El Matador finirait en tête du classement des buteurs de Ligue 1, ce qui renforcerait encore les pulsions de l'Uruguayen de vouloir frapper dedans en voyant un ballon déposé au point de penalty. Aucune mention de ce genre n'a en revanche été évoquée dans le contrat de Neymar, qui empoche déjà la bagatelle de 35 millions d'euros nets par an.

Une solution pourrait toutefois avoir été trouvée pour satisfaire les deux parties au sein du staff parisien, qui souhaiterait mettre un point final au conflit le plus rapidement possible.

La direction du PSG aurait en effet dans l'idée d'employer des méthodes basées sur l'appât du gain pour faire taire les ego. Pour cela, le club pourrait bien inclure une nouvelle prime dans leurs contrats, encore différente de celle du meilleur buteur, qui récompenserait par une commission celui qui cumulerait le total de plus élevé de buts et de passes décisives.

Cela aurait peut-être pour effet d'éteindre les frustrations de certains.

Pareil sur tous les terrains, du foot de rue jusqu'au PSG

Les médias en ont fait tout un foin, mais tous ceux qui ont déjà joué au football dans leur vie le savent : les guerres d'ego, les frustrations ou les petites échauffourées entre partenaires sont monnaie courante dans le monde du ballon rond.

Dès les plus bas niveau régionaux, il y aura toujours un Dédé qui râlera parce qu'il reste aujourd'hui sur le banc, un Maurice qui shootera dans une bouteille d'eau au moment de lui laisser sa place à la 80e, ou encore un Robert qui boudera s'il ne tire pas le coup-franc qu'il sentait si bien. Seulement, à ce niveau, on en fait pas tout un plat. L'adrénaline du sport transforme les caractères et exacerbe les ardeurs. Il n'y a donc rien de plus banal que ce qu'il s'est passé dimanche dernier au Parc des Princes entre Neymar et Cavani, et ce n'est bien sûr pas fatalement qu'une question de primes.