C'est un coup de tonnerre qui a failli s'abattre au stade Orange Vélodrome ce dimanche, en clôture de la 10e journée de Ligue 1. Le Paris Saint-Germain a manqué de peu de mettre fin à une série de 14 matchs sans défaites contre l'Olympique de Marseille. Et pour un Classico qui s'annonçait être une balade de santé pour ceux qui restent invaincus toutes compétitions confondues cette saison, les hommes d'Unai Emery auront souffert comme jamais cette saison.

Et dire que l'on s'apprêtait déjà à ranger la valeur du classico entre les deux géants du foot français au rang d'un simple match de Championnat !

À ce niveau-là, il ne faut pas s'y tromper, Rudi Garcia a su miser sur la véritable valeur de l'OM cette saison.

Comme un signe, c'est Luis Gustavo, l'homme fort de la nouvelle version de Marseille, qui a donné le tempo ce qu'allait être cette rencontre, en ouvrant le score dès la 16e minute d'une somptueuse frappe lointaine de l'extérieur du pied gauche. Un match sous haute tension qui verra El Matador retirer aux supporters marseillais le plaisir de la victoire, d'un incroyable coup franc dans le temps additionnel de la rencontre.

Les stars du PSG aux abois

Particulièrement tenu à la culotte par le pressing marseillais, Neymar aura eu de grosses difficultés à faire parler son talent. Un but à la 33e minute et une expulsion à 3 minutes de la fin du match, voilà le bilan mitigé rendu par la star brésilienne.

Mbappé quant à lui sera rester totalement absent des débats. Pas d'éclairs de génie donc, mais une prestation à rapidement oublier. De son côté, Cavani aura tenté des choses sur les rares occasions qu'il aura pu se faire. Mais, pour l'heure, il apparaît trop évident que la forme parisienne repose essentiellement sur son trio offensif.

Une situation à laquelle devrait rapidement remédier le coach espagnol Unai Eméry.

L'OM de plus en plus tenace

Aucune doute à avoir dessus, pour ce premier "classique" de la saison, les joueurs olympiens ont fait le boulot. S'ils ont en partie su profiter du manque de structure collective du PSG, ils auront toutefois fait preuve d'un bel engagement physique et d'une volonté louable de ne rien lâcher aux rivaux parisiens.

Une philosophie de jeu que chérit particulièrement Rudi Garcia.

Même si le style manque encore cruellement d'esthétique, l'essentiel est assuré. Le public phocéen devrait donc penser à s'accoutumer du football développé par les siens et qui ne sera pas passé loin d'humilier un PSG devenu suffisant. Un avertissement sérieux donc, envoyé au club de la capitale qui ambitionne de s'installer au sommet de l'Europe.