Depuis dimanche soir, il court un doux parfum d'allégresse dans les rues de Marseille, loin des crispations connues depuis la clôture du mercato estival. Et pour cause, à l'occasion du mythique classique qui les oppose depuis quatre décennies, l'équipe olympienne n'est pas passée loin de faire mordre la poussière à des parisiens un peu trop suffisants. S'ils n'ont pas réussi à endiguer la série de matchs sans victoire qu'ils subissent depuis 2011, les marseillais auront tout du moins laissé clairement apparaître les pieds d'argile du nouveau géant européen.

Une équipe bagarreuse imposant un rythme acharné à une machine parisienne en mal d'inspiration. Si dans la course au podium du Championnat de France, de nombreux observateurs avaient placé l'OM en position peu flatteuse, force est aujourd'hui de constater que les choix de Rudi Garcia lui permettent de prétendre à un dessein plus favorable qu'il y paraît.

Malgré la sévère déculottée reçue à Monaco, le club phocéen n'aura jamais douté de pouvoir faire jeu égal avec les meilleurs de la Ligue 1. Et cela semble payer. Cela s'est vu face à l'OGC Nice, cela s'est senti face au PSG, mais cela reste encore à confirmer contre l'Olympique Lyonnais. Pour l'instant la tendance joue en leur faveur, de quoi sérieusement rebattre les cartes entre les prétendants au sacre français.

Une équipe de l'OM qui monte en puissance

Au fil des rencontres qui passent, on sent l'équipe marseillaise de plus en plus présente sur le terrain, loin des errements défensifs de Patrice Evra en début de saison, mais encore plus solide au milieu de terrain avec un impressionnant Luis Gustavo.

Seul bémol, le front de l'attaque reste le grand oublié de la formation instituée par Rudi Garcia. Trop esseulé en pointe, Valère Germain ou Konstantinos Mitroglou peine à se montrer lucide devant les buts.

Une tare qu'il faudra à l'OM surmonter rapidement pour espérer aller loin.

Un collectif plus soudé que flamboyant

Dans toutes leurs victoires, c'est un collectif soudé qui aura accompagné les joueurs olympiens, leur permettant de revenir dans la rencontre après avoir subi contre Nice notamment. En effet, la philosophie de jeu semée par Rudi Garcia se veut axée sur un beau collectif plutôt que sur des étincelantes individualités.

Toutefois, le collectif se montre trop brouillon à l'heure actuelle.

À ne pas s'y tromper, sans la patte bien sentie de quelques figures comme Payet ou Gustavo qui se détachent vraiment du lot, le collectif de l'OM ne tiendrait vraiment pas longtemps. Une ossature de jeu à laquelle donner vie, voilà ce qui reste à faire à Marseille. En attendant, les phocéens ont déjà semé le doute quant à leur réel potentiel.