Pour comprendre l'ambiance électrique qui peut régner, par moment, entre les supporters phocéens et la direction de l'OM, il faut retourner un an en arrière à la reprise fin octobre d'un club en pleine agonie. À ce moment, porté par l'idée d'un renouveau marseillais sur la scène du football français, c'est un public particulièrement enthousiaste qui avait pris acte des promesses avancées par le nouveau proprio Frank McCourt et le PDG Jacques-Henri Eyraud.

Des promesses qui n'auraient été tenues qu'en partie s'insurge-t-on aujourd'hui. En effet, si les investissements dans l'équipe olympienne auront été conséquents sur le plan comptable en seulement un an d'exercice, force est de constater que la valeur sportive présentée par l'Olympique de Marseille, à l'heure actuelle, laisse encore à désirer.

Et c'est bien là que le bas blesse dit-on du côté des associations de supporters qui estiment qu'il aurait été préférable de miser sur deux ou trois joueurs de gros calibres plutôt que sur un nombre important de joueurs moyens. Mais bon, voilà ! À Marseille, on ne semble pas encore prêt à se confronter à des fortes têtes.

Rudi Garcia peine à imprimer une identité de jeu

Toute grande équipe qui le respecte le sait, une philosophie de jeu claire est toujours gage de résultats probants. Et pour l'instant, entre les inspirations épisodiques de Clinton Njie ou Lucas Ocampos, et les errements de Morgan Sanson et Valère Germain, Rudi Garcia rencontre de sérieuses difficultés à déployer un système de jeu cohérent.

Une équipe en construction qui peine à trouver ses marques.

Alors, avec le très attendu Konstantinos Mitroglou, les fans marseillais espèrent en avoir pour leur compte. Bien sûr, il faudra noter que le technicien français aura opté pour un effectif assez expérimenté et plutôt endurant. En effet, c'est au combat que l'ancien coach de l'AS Roma compte s'imposer contre les meilleurs.

Sa théorie pourra être vérifiée à l'occasion du classico qui l'oppose au PSG ce dimanche.

L'OM, une équipe plus lucide qu'inspirée

Un football flamboyant ? Il faut dire que les espoirs nourris par le public marseillais à ce sujet étaient enterrés depuis le départ de Marcelo Bielsa. Et aucune chance de le voir refaire surface à l'allure où vont les choses.

Un vélodrome peu investi par la foule jeudi, à l'occasion du match d'Europe League face à Vitória Guimarães, est là pour témoigner de l'agacement grandissant des fans face au football développé par les joueurs olympiens.

Certes, les attaquants marseillais se montrent lucides devant les buts, comme permet de le constater la 4e place au classement de Ligue 1 de l'OM, mais le fond de jeu reste à trouver. Pas de coups de génie comme au PSG, pas de collectif rangé comme à l'Atletico Madrid et pour cause, nous sommes dans l'OM de Rudi Garcia. Une simple équipe de guerriers en manque d'inspiration.