L'histoire entre José Anigo et l'Oympique de Marseille n'a jamais été un long fleuve tranquille, bien au contraire. Né dans la cité phocéenne, il a évolué à plusieurs postes dans son club de toujours. Un vrai minot comme on les appelle. D'abord joueur en défense central entre 1979 et 1987, il a ensuite endossé la casquette d'entraîneur à trois reprises. En 2001 pendant un laps de temps très courts (seulement 4 matches), en 2004 où il prend la succession d'Alain Perrin de janvier à novembre et enfin lors d'une demi-saison très compliquée en 2013-2014.

José Anigo a également été dirigeant à l'OM comme directeur sportif et recruteur. Mais malheureusement pour lui, l'histoire d'amour ne s'est pas terminée comme elle aurait dû. Meurtri par l'assassinat de son fils à Marseille en 2013, il s'exile alors au Maroc lorsqu'il était recruteur avant de se faire ensuite licencier par la nouvelle direction olympienne.

José Anigo ne veut plus entendre parler de l'OM

Définitivement écarté par l'OM, José Anigo vit aujourd'hui un tout nouveau projet en Grèce, loin de la France et de Marseille. Entraîneur de Levadiakos, l'homme de 56 ans ne veut plus revenir sur son passé avec le club qui lui a tant apporté, en bon ou en mal. "Je me fiche de ce que fait l'OM" dit-il à nos confrères de l'Équipe.

Au cours de cet entretien, il explique même avoir supprimé tous les numéros des personnes du club pour "ne plus avoir de liens avec les mecs de l'OM". S'il n'oubliera jamais le club, José Anigo semble n'avoir aucune nostalgie à cette immense période de sa vie. Quand il avoue ne plus suivre l'Olympique de Marseille, il en va même jusqu'aux résultats et au classement.

"Qu'il marche ou pas, ça ne m'apporte pas plus de bonheur"

José Anigo persiste même dans cette quête de renouveau pour lui."Qu'il marche ou pas, ça ne m'apporte pas plus de bonheur." Il y a quelques mois, celui qui a remporté la Coupe Gambardella en 1979 avait déjà évoqué ce départ dans les colonnes de la Provence. "Oui, j’ai vraiment tourné une page. Il a fallu du temps, ça a été difficile, mais j’ai compris que l’histoire était terminée et je suis très heureux de ne plus être à l’OM. En réalité, j’aurais dû partir bien avant et laisser la place à ceux qui voulaient faire la guerre pour la prendre".

Même s'il n'est aujourd'hui plus à bord, il n'empêche que le navire OM est en constante zone de turbulences. Pour le moment 3e de la Ligue 1, il faudra encore attendre la fin de cette saison pour juger le travail de Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud sur le Mercato.