La justice ne compte pas lâcher, Bernard Laporte, le président de la Fédération Française de Rugby (FFR). Rappelons que ce dernier est soupçonné d'avoir fait pression pour réduire des sanctions allant à l'encontre du club de Montpellier, dont le président, Mohed Altrad est l'un des sponsors du maillot de l'équipe de France jusqu'en 2023. Les faits reprochés à l'ancien ministre des sports et ex-sélectionneur du XV de France, sont d'avoir appelé le président de la commission d'appel fédérale de rugby pour diminuer les sanctions contre le club héraultais.
Il faut savoir qu'à ce moment les trois juges de la commission d'appel étaient d'accord pour sanctionner sévèrement les actes des supporters du MHR qui avaient déployé des banderoles hostiles à l'écart de Paul Goze, le président de la Ligue, et Jacky Lorenzetti, celui du Racing 92.
Mais la sanction de 70 000 euros d'amende et le match de suspension pour le stade de Montpellier n'a jamais vu le jour. Elle a été remplacée par une simple amende de 20 000 euros, une fois que Bernard Laporte a passé son coup de fil. Dans un rapport, demandé par la ministre des Sport, Laura Flessel, l'IGJS (Inspection Générale de la Jeunesse et des Sports), estime que ce geste était "une intrusion inappropriée dans le fonctionnement de la commission.
" Cette déclaration a poussé le Ministère des Sport à transmettre le dossier au Parquet National Français (PNF). Lequel a décidé d'ouvrir une enquête.
La Fédération Française de Rugby perquisitionnée par la police
Ce mardi matin, des inspecteurs de la Brigade de Répression de la Délinquance Economique (BRDE), sont donc venus chercher des preuves au sein même de la FFR, basée à Marcoussis dans l'Essonne. Selon l'AFP, la perquisition a eu lieu à la Fédération mais aussi au domicile de Bernard Laporte. L'avocat de l'actuel président de la FFR, Maître Jean-Pierre Versini-Campinchi, a expliqué, au Parisien, que ces perquisitions ne mettent absolument pas son client en cause : "La perquisition est le passage obligé de toute enquête sans exception, cela n'induit rien de la suite des événements."
Cela ne semble tout de même pas être très bon pour Bernard Laporte dont la situation à la tête de l'instance française semble de plus en plus instable. Cependant malgré certaines preuves, la culpabilité de Laporte reste toujours à démontrer. Il se peut que finalement l'enquête ne révèle rien de très dérangeant pour lui.