Pourtant favori de son 8e de finale face au FC Séville, Manchester United a tristement quitté la Ligue des champions. Tenu en échec au match aller (0-0), les Mancuniens ont été vaincus sur leur pelouse d'Old Trafford hier soir (1-2). Plus que le résultat très décevant, c'est la manière qui fait débat en Angleterre et même en Europe. Plus que jamais, c'est son entraîneur José Mourinho qui est dans le viseur.
José Mourinho ne propose plus rien
Car oui, le FC Séville a totalement mérité sa qualification. Il a fallu un immense David de Gea à l'aller pour que Manchester ne reparte pas avec un ou deux buts de retard. Possession, occasions, domination, Séville a maîtrisé son sujet sur cette double confrontation. Mais est-ce vraiment une surprise ? Le style des Red Devils n'a jamais semblé si triste. José Mourinho a pesté contre les grosses écuries qui dépensent sans compter. Depuis son arrivée, le club a dépensé plus de 350 millions en recrutement, de quoi largement lui permettre de déployer du jeu. Malheureusement, le Portugais n'est plus que l'ombre de lui-même.
Fin tacticien à ses époques Porto, Inter Milan voir Real Madrid et Chelsea, Mourinho est aujourd'hui dépassé. Comme s'il n'arrivait pas à évoluer avec son temps.
Hier, on a pu assisté à une parodie du Special One. Aucune combinaison, un fond de jeu inexistant si ce n'est d'envoyer Romelu Lukaku au casse pipe sur les longs ballons. Résultat, à trop jouer avec le feu, il s'est brûlé. Pire encore, ses joueurs ne semblent plus adhérer à son discours. Placé sur le banc au coup d'envoi, Paul Pogba est le symbole de cette bouillie de football. Lors de son entrée, le Français a été à la limite du professionnalisme. Comme un ras le bol adressé à son coach.
Il se réfugie dans le provocation
Parmi les consultants, Rio Ferdinand, défenseur emblématique de MU, a eu des mots très durs envers son ancienne équipe.
"Ils ont été terribles. Je ne l'avais pas vu venir, surtout après le succès contre Liverpool. On dirait qu'ils ont laissé filer ce match. Ils ont joué comme des inconnus", a-t-il lâché. Une critique indirectement adressés au technicien sulfureux. La provocation est maintenant devenu le seul moyen de répondre pour José Mourinho. Encore hier après l'élimination, il a montré qu'il n'avait pas d'égal dans ce domaine. "Ce n'est pas le fin du monde. J'ai déjà été assis deux fois dans le camp d'en face. Avec Porto, Manchester United out. Le Real Madrid, Manchester United out. Je ne pense pas que ce soit quelque chose de nouveau pour le club".
Néanmoins, l'avenir de José Mourinho ne semble pas être menacé, lui qui vient d'être prolongé jusqu'en 2020. Sauf si ses dirigeants imitent leurs homologues du PSG qui n'avaient pas hésité à virer Laurent Blanc alors qu'il venait de parapher un nouveau bail.