Sans rythme, sans caractère, sans goût : les qualificatifs sont nombreux concernant la réalisation du Paris Saint-Germain sur sa propre pelouse hier soir. Dans les tribunes, ça chantait, et les adeptes du PSG étaient bien là, eux. Mais seulement dans les tribunes. Comme l'avouera Nasser Al-Khaleïfi : "le match n'était pas comme on voulait, mais c'est le foot". Des paroles difficiles à entendre après toute cette ferveur et ce besoin d'exhiber quelque chose de grand, de beau. Attendant une grande soirée de football, les spectateurs n'ont eu droit qu'à un show limité, sans rien à se mettre sous la dent.

Il y a de bons éléments sur le terrain côté parisien, de très bons mêmes. Sans Neymar, le club francilien avait tout de même de quoi percer et faire valoir ses compétences. Mais en dehors du fait d'affronter le double champion de Ligue des Champions, tenant du titre, il y a l'aspect prestigieux de la compétition, qui semble, encore une fois, passer outre toutes les considérations de la direction. Malgré des investissements financiers et de la force pour cette équipe, il manque toujours le niveau, cette petite chose qui fait que le PSG n'est, finalement, peut être pas assez "mature" pour remporter une coupe en LdC. Les avis divergent sur la question, des changements adviendront. Cela étant dit, on ne peut nier cette énième débâcle de cette grande équipe, qui l'année dernière avait pourtant réussi, au cours des huitièmes de finale également, à aligner le Barça 4-0.

Patience, donc.

Que manque-t-il aux joueurs du PSG ?

Marquinhos, s'adressant à la presse, soutient que le club a littéralement lâché ses supporters et n'était pas au rendez-vous ce soir là. Manque de préparation mentale, manque de coaching, une gestion difficile du match, comme l'indique l'intéressé : "Il nous faut encore du temps pour murir et apprendre à gérer ce genre de match".

Ce qui a le mérite d'être clair, et les joueurs ont suffisamment d'atouts et de possibilités pour faire peur au camp adverse, même sans Neymar.

Désormais, il faut se recentrer sur l'ambition commune du PSG : gagner la Ligue des Champions. Franchir un cap l'année prochaine, faire quelque chose qui provoquera le déclic de cette équipe, et qui lui permettra d'avancer.

Personne ne connaît l'avenir et les bifurcations qui vont agiter le club, mais, comme le souligne Marquinhos en fin d'interview : "C'est le moment de rester unis. Et de faire confiance au projet de notre club". Des paroles rassurantes qui, on l'espère, pousseront ses équipiers vers des victoires futures.