Ce mardi 6 mars le parcours du Paris Saint-Germain dans la plus belle des compétions s'est de nouveau interrompu lors des huitièmes de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid (1-2). Cet énième échec du PSG, plus que l'humiliation au Camp Nou l'année précédente, reste le plus douloureux de l'ère QSI au regard de l'argent qui a été dépensé l'été dernier et des attentes sportives des dirigeants du club.
Les princes parisiens devenus bouffons du roi
Durant 3 semaines, les médias n'ont cessé de clamer haut et fort la possible qualification des Parisiens face à ce Real Madrid et n'ont pas hésité a utiliser le terme de "remontée" pour décrire le probable exploit des Franciliens.
Cet abattage médiatique ressemble fortement à celui vécu en Catalogne l'année dernière. Néanmoins, n'est pas le FC Barcelone qui veut.
La prestation du PSG au match aller augurait de bons présages pour le match retour au Parc des Princes. Avec la ferveur des supporters et de l'institution autour de ce match, nous nous attendions tous à une rencontre de gala de la part de Paris. Résultat des courses, les supporters possédaient plus de grinta et d'envie que les joueurs. En effet, dés les premières minutes une sensation étrange se dégageait du parc, une sensation qui contamina le reste de la partie. Le Real Madrid n'est pas venu à Boulogne pour faire de la figuration mais pour gagner, à croire presque qu'il devait remonter 2 buts pour se qualifier.
Malgré une équipe remaniée, les Merengues ont donnés un leçon au PSG. Ce dernier est resté apathique, sans envie. A l'ouverture du score de Cristiano Ronaldo il n'y a eu aucune rébellion du côté des joueurs d'Emery ; le match était fini avant même d'avoir débuté et l'expulsion de Marco Verratti n'a fait qu'ensevelir les Parisiens.
Pourtant certains détracteurs enterraient déjà le Real Madrid au vu de ses derniers résultats en championnat, mais cependant le club reste et restera toujours le Real Madrid. Nous parlons du double champion en titre qui ne vit que pour la Ligue des Champions. Le PSG ne joue simplement pas dans la même catégorie et hier soir, au Parc, le Real n'est pas venu en champion mais bien en roi.
La fin d'un cycle
Cela fait sept ans que le Qatar a posé les pieds en terre parisienne avec la plus grande des ambitions : gagner la Ligue des Champions. L'an dernier, après la fameuse victoire face au FC Barcelone (4-0) nous pensions enfin voir le bout du tunnel et un PSG conquérant en Europe. Malgré la remontada, de grands espoirs étaient fondés sur le PSG 2017-2018, surtout avec l'arrivée de stars comme Neymar, Dani Alves et Mbappé. La carrosserie était belle mais l'intérieur laissait à désirer.
Le PSG doit repartir sur de nouvelles bases, se passer des joueurs de la première génération comme Javier Pastore qui ont échoué à la conquête de la coupe aux grandes oreilles et enfin proposer un recrutement intelligent qui doit combler les nombreuses lacunes de l'équipe.
Cela risque de prendre plusieurs années mais il le faut pour pouvoir créer une vraie identité au club et un vrai fond de jeu. Le PSG deviendra alors un vrai grand d'Europe. Avant cela, il faut peut-être cesser de parler d'exploit lorsque les Parisiens affronteront une équipe du top 5 européen.
"Les idées ne s'achètent pas" - Arigo Sacchi (propos relayés par Beinsport).