Rafael Nadal reste ferme : le n°1 mondial est convaincu des bienfaits de la réforme de la coupe davis voulue par la Fédération internationale de Tennis (ITF). "Les meilleurs joueurs ne jouent pas la coupe Davis, c'est la vérité. Mais les meilleurs joueurs sont malgré tout les meilleurs. Correct ou incorrect, les gens essaient de faire quelque chose de différent pour la Coupe Davis. Et c'est une bonne chose car la Coupe Davis n'est pas parfaite. Le nouveau format ne sera pas non plus parfait, mais quand les gens veulent investir dans notre sport, nous devons leur souhaiter la bienvenue", a ainsi déclaré le décuple vainqueur de Roland-Garros en conférence de presse après sa victoire face au Slovène Aljaz Bedene (6-1, 6-3) au 2e tour du Masters 1000 de Monte-Carlo ce mercredi.
Une réforme pourtant contestée
La réforme de la Coupe Davis, portée par le footballeur du FC Barcelone Gérard Piqué, soutenu par le groupe japonais "Rakuten", sera débattue et votée en août. Elle prévoit la fin du format actuel au profit d'une compétition disputée sur une semaine entre 18 équipes, dans un lieu neutre - probablement en Asie -, où les matches se disputent au meilleur des 3 sets, avec deux simples et un double par rencontre.
Plusieurs voix importantes du monde du tennis, et particulièrement en France, se sont depuis élevées pour défendre le format actuel en dénonçant une réforme qui "tuerait l'âme de la compétition." On retrouve parmi les principaux défenseurs du format actuel Lleyton Hewitt, Yannick Noah, Nicolas Mahut, Guy Forget, Amélie Mauresmo ou encore Lucas Pouille.
Le n°1 français a plusieurs fois pris position publiquement contre la réforme voulue par l'ITF.
Difficile de rassembler les joueurs
Lucas Pouille cherche en effet à organiser, au sein des joueurs sur le circuit ATP, un mouvement de contestation afin de peser sur les débats en août. Lors du quart de finale de Coupe Davis en Italie début avril, le n°1 français a annoncé qu'il serait prêt à boycotter la nouvelle compétition si la réforme était adoptée.
"Si la réforme passait, oui, car cela deviendrait une exhibition", avait-il assuré au quotidien "L'Équipe". "Je ne joue pas pour la France pour faire une exhibition."
En réalité, il est difficile de rassembler les joueurs qui restent très divisés sur la question. Lucas Pouille regrette surtout que les cadors du circuit se soient exprimés publiquement en faveur de ce projet.
Car c'est là tout le problème : l'attractivité de la compétition dépend essentiellement de la participation des meilleurs joueurs mondiaux. "C'est dommage que les plus grands de notre sport soutiennent cette décision. (...) S'ils étaient contre, ça ne passerait pas", lâche ainsi, lucide, le Nordiste.