Très souvent cité comme favori, l’équipe de France débutait son mondial à Kazan face à la modeste formation d’Australie. Les hommes de Didier Deschamps se sont imposés dans la douleur 2but à 1 grâce à des réalisations d’Antoine Griezmann et Paul Pogba. C’était une belle occasion de voir nos bleues dans un match a enjeux et ainsi prendre la mesure de la compétition. Des débuts mitigés pour les Bleus car des choses ont marché, d’autres moins. Les bleues se sont imposés sans réellement convaincre. Nous avons compilé quelques points à retenir de ce premier match en terre russe.
Dembélé-Griezmann-Mbappe ca ne marche pas (encore)
Si sur le papier cette association ferait saliver n’importe qui, sur le terrain c’est une toute autre histoire.
Les 3 attaquants français se sont montrés pendant 60min incapable de combiner: seulement 3 ballons échangés entre les 3joueurs durant les 45 premières minutes. Des Profils différents qui en aucun moment sont allés dans la complémentarité tout au contraire chacun essayait très souvent d’y aller en solo sans grandes réussite. Le parisien Mbappe de par ses dribbles perdait un nombre incalculable de ballon, incapable de créer le danger dans une défense australienne bien en place. Dembélé était peut-être celui qui avait plus de volonté à se porter toujours vers l’avant et mettre le feu à l’arrière garde Australienne, mais contrairement à d’habitude, les courses de Dembouz se sont montrées inutiles.
Griezmann plus en vu dans cette rencontre, placé en soutien des deux autres attaquants, il a assumé pleinement le rôle en début de partie en effectuant bien son travail de relayeur, en portant le ballon vers le front de l’attaque même si sans jamais trouver ses compères de l’attaque en situation favorable, Son impact s’est amenuisé tout au long du match jusqu’à son remplacement a l’heure de jeu par Olivier Giroud qui comme on l’attendait occupe parfaitement son rôle de pivot, il est même auteur de la remise sur le but victorieux.
A quand un leader dans cette équipe ?
Pour ce premier match, tactiquement comme techniquement c’était très brouillon. Mise a mal par des australien bien en place, agressifs dans les duels, les hommes de Deschamps ont eu du mal a prendre le match a leur compte. Sans doute a cause l’absence d’un véritable leader technique dans cette équipe ou a l’inverse du Portugal, l’Espagne ou l’Argentine qui peuvent s’en remettre a un homme quand tout va mal, ce joueur qui dans les moments clés prend le jeu a son compte et porte véritablement l’équipe.
Paul Pogba était attenu au tournant, cité comme l’un des meilleurs joueur du monde, c’est dans ces matchs qu’il doit le démontrer. Mais jamais le pensionnaire d’Old Trafford n’a pu prendre le jeu à son compte et dicter le rythme de la rencontre. Aligné dans un trio au coté de Corentin Tollisso et Nkolo Kanté, ils ont vécu une première partie compliquée, gêné par la dureté du jeu Australien et ont réussi à sortir la tète de l’eau pendant le second acte. Le fait qu’il inscrive le but de la victoire à peut-être sauvé son match mais dans l’ensemble c’est un match peu convainquant pour la pioche qui devra se transcender lors de ce mondial s’il veut rentrer avec quelque chose de cette compétition
En défense, les cotés assurent, la charnière centrale moins
La surprise de Didier Deschamps dans sa composition était sans doute les titularisations de Benjamin Pavard et Lucas Hernandez sur les cotés en lieu et place de Benjamin Mendy et Djibril Sidibé.
Les deux latéraux tricolore ont rendu des bonnes copies. Lucas Hernandez a multiplié les courses sur son couloir, généreux dans l’effort, il se rend disponible et par plusieurs fois combine avec son partenaire en club Griezmann, c’était sans doute le meilleur français sur le pré. Défensivement comme offensivement, Lucas s’est montré solide. Son compère du cote du flanc droit a eu quelques lacunes offensives, on l’a peu vu se projeter vers l’avant, se proposer mais, défensivement ce fut un vrai show, intraitable dans les duels, intelligent, et dévoué, Benjamin Pavard a été impérial sur son coté faisant vite oublier le titulaire habituel du poste.
La charnière central malgré une bonne performance d’ensemble a par moment manqué de sérénité, on peut le constater sur la main de Samuel Umtiti qui cause le penalty égalisateur.
Souvent concentré, puissant dans ses interventions le défenseur du FC Barcelone s’est souvent montré fébrile, a perdu plusieurs duel dans les airs et heureusement a coté on avait un Raphael Varane plus convainquant, veritable patron de cette défense, le triple vainqueur de la C1 a pleinement embrassé ce rôle, en dictant le jeu derrière, toujours bien placé il rattrape par plusieurs fois les erreurs de son compères du soir.
La victoire au bout
Ce qu’il faut principalement retenir c’est la victoire et les 3 points à la clé. Dans un match piège ou la bande à Deschamps peinait à trouver les solutions, ils ont su tenir et ne rien lâcher face aux guerrier australiens, cela montre que cette équipe a aussi du caractère, qu’elle peut aller dans puiser dans ses réserves quand il le faut.
Par cette victoire, les Bleues réussissent leur entrée dans la compétition sans réellement respirer la sérénité. Sans doute a cause de l’enjeu de la compétition, car l’équipe de France est très jeunes mais devra montrer un tout autre visage dans cette compétition s’ils veulent réaliser le même exploit d’il y’a 20ans.