Samedi après-midi, les Bleus feront face à l’Argentine de Lionel Messi pour ce qui sera le premier 8e de finale de ce Mondial 2018. Une affiche qui se veut particulièrement séduisante sur le papier, au delà des performances médiocres affichées par les deux grosses formations censées s'affronter dès 16 heures dans une Kazan Arena survoltée.

Il faut dire que s'il leur avait été donné de choisir leur adversaire, les joueurs de l'équipe de France se seraient bien passés de dresser l'Albiceleste sur leur route. Toutefois, dans l’intimité du camp de base d’Istra, certains avaient anticipé, non moins sans un frisson, la possibilité d'un huitième de finale avec les finalistes de la dernière édition du mondial remportée par la Mannschaft.

Il faudra donc se défaire d'une Argentine sortie deuxième de son groupe après un succès quasi-miraculeux contre le Nigéria. Le match s'annonce dans tous les cas très passionnant, de l'avis de nombreux supporters qui espèrent même une confrontation digne d'une demi-finale, à défaut d'une superbe finale de Coupe du monde.

Un choc entre deux équipes boîteuses

Malheureusement, loin de tout emballement que pourrait provoquer une vue des noms accolés sur la fiche de match, les deux sélections sont certainement de celles qui ont livré la pire prestation depuis le début du mondial russe. Entre l'avancée à tâtons des hommes de Jorge Sampaoli et le jeu insipide des Bleus, les amoureux du ballon rond pourraient bien se retrouver déçus par ce 8e de finale.

Bien sûr, l'espoir reste de voir des éclairs de génie de Lionel Messi pour ce qui s'annonce, à 31 ans, être sa dernière Coupe du monde. C'est en tout cas une sérieuse menace que Samuel Umtiti, son coéquipier du Barcelone, ne compte pas prendre à la légère lors du déroulé de la rencontre.

Les Bleus gardent une carte à jouer

En effet, si les Bleus n'ont guère montré de belles choses dans le jeu jusqu'ici, ils font preuve d'une certaine solidité défensive.

Un atout cher à Didier Deschamps, et dont il ne devrait pas se priver en reconduisant la formation qui avait évolué pour le deuxième match contre les Péruviens. C'est effectivement pour l'heure la seule combinaison qui a essayé d'afficher quelque chose sur le terrain.

Si Antoine Griezmann est très critiqué depuis le début du mondial, il pourrait se révéler précieux dans cette phase finale comme à l'Euro 2016.

Olivier Giroud confessait lui espérer que le match face aux Argentins ne pousse pas l'équipe de France à changer à nouveau de système. Un appel à peine voilé à son sélectionneur pour plus de constance dans le jeu proposé par les Bleus.