Voilà maintenant presque deux ans que l'OM est passé sous pavillon américain en la personne de Frank McCourt. L'homme d'affaire, qui a racheté le club à Margarita Louis-Dreyfus, n'avait pas manqué d'ambitions au moment de la présentation de son projet : l'OM Champion's Project. Rapidement moqué, ce slogan a finalement été pris au sérieux avec la belle saison marseillaise l'an passé. 4e en Ligue 1 en établissant son record de points (77 points), l'OM a surtout marqué les esprits en Europa League où il a atteint la finale. Le tout sans avoir obtenu ce qui est devenu la priorité de la nouvelle direction, un attaquant de classe mondiale.

Balotelli resté à Nice, Germain a une belle carte à jouer

Lors de l'été 2017, Marseille avait agi dans l'urgence en recrutant Kostas Mitroglou contre 15 millions d'euros. L'expérience du Grec est pour le moment un semi-échec. Tout comme celle de son alter-ego sur le front de l'attaque, Valère Germain. En 35 rencontres de Ligue 1, l'ancien monégasque n'a trouvé le chemin des filets qu'à neuf reprises, sans oublier ses cinq premiers mois de disette fin 2017.

Mais avec l'échec sur le dossier Mario Balotelli, l'OM se retrouve à nouveau avec la paire Germain-Mitroglou pour cet exercice. De quoi leur redonner une chance supplémentaire, en particulier pour le premier cité. Parti avec une longueur d'avance sur son concurrent dans l'esprit de Rudi Garcia, Germain compte bien s'imposer comme l'attaquant providentiel sur la Canebière.

L'objectif des 15 buts

Pour se faire, le joueur de 28 ans a conscience qu'il doit se comporter en véritable buteur. Habitué à jouer dans un système à deux pointes, le Marseillais a reçu des conseils de ses équipiers afin de se transformer en renard des surfaces. "L'an passé, mes coéquipiers me conseillaient de penser comme un vrai numéro 9. Je vais essayer de progresser là-dessus, et d'avoir plus de stats".

Il faut dire qu'avec Dimitri Payet, Florian Thauvin, Nemanja Radonjic ou encore Kevin Strootman, l'OM n'a pas besoin d'un électron libre.

Quoi qu'il en soit, Valère Germain apparaît plus déterminé que jamais, et se fixe un objectif. "Je ne sais pas si je peux inscrire 30 buts, mais je sais que si je joue 30 ou 35 matches, comme à Nice, je peux arriver à la quinzaine de réalisations. Il y a énormément de joueurs de qualité derrière moi", avance le natif de la cité phocéenne.

Face à l'AS Monaco dimanche, Germain serait bien inspiré de joindre les actes à la parole, surtout si l'OM veut enfin s'offrir une grosse écurie du championnat, chose qui n'est jamais arrivée sous l'ère Garcia.