On entend beaucoup parler du VAR (issue de l’acronyme anglais de « video assistant referees ») depuis le mondial russe de cet été. En effet, même si son utilisation a été expérimentée bien avant, le championnat du monde l’a révélé au plus grand nombre. Ainsi, l'arbitre qui reste tout de même le seul décisionnaire, peut faire appel à l'assistance vidéo afin de dénouer une situation complexe. Il lui appartient de l'actionner et de se faire son propre avis. Les détracteurs de ce dispositif diront que cela n’évite pas les erreurs de jugement des arbitres et que cela casse le rythme des matchs tout en annihilant les émotions des supporters.

Ses défenseurs diront au contraire que le VAR permet une juste équité et évite les erreurs d’arbitrage qui peuvent totalement fausser l’issue d’une rencontre.

On a pu se rendre compte lors des dernières rencontres de Ligue des Champions, que sans le VAR, les résultats auraient pu être complètement différents. Des pénalties et des buts ont été accordés ou refusés grâce ou à cause de ce nouveau dispositif. En effet, l'Ajax d'Amsterdam s'est vu refuser un but suite à une position de hors jeu peu évidente à juger à l'œil nu face au Real Madrid. Quant à l’Atletico Madrid, il s’est vu refuser un pénalty et un but (à juste titre) face à la Juventus de Turin, suite à l’utilisation de l'assistance vidéo.

Ce qui ne les a pas empêché de mettre 2 buts bien valables en fin de partie. Pour Diego Godin, le défenseur de l’Atletico Madrid, son équipe a su surmonter les moments contraires du VAR : « Sur le terrain, c'est difficile de percevoir les actions, mais ceux qui les regardent à la télévision voient mieux les choses. Nous avons surmonté les moments contraires du VAR et du match », a t-il déclaré au micro de la chaîne espagnole Movistar.

«Je suis partisan de cette technologie parce qu'elle apporte une aide»

Manchester City a également fait les frais du VAR en concédant un pénalty après l’usage de cette dernière face à Schalke 04. Ils finiront tout de même par renverser le match en s’imposant 3-2 en Allemagne. Pep Guardiola, l’actuel entraîneur des Citizens, se dit tout de même être un « grand fan » du VAR : « Le VAR a besoin de temps, ils vont s'améliorer, a réagi Guardiola.

Ce soir, l'écran était en panne, la prochaine fois ce sera mieux. Je suis partisan de cette technologie parce qu'elle apporte une aide ».

L'assistance à l'arbitrage vidéo est donc plutôt bien accueillie par les principaux concernés, qui en font l'éloge même lorsque cela ne tourne pas à leur avantage. L'UEFA elle-même est satisfaite de l'introduction du VAR lors de la phase finale de la Ligue des Champions.

Roberto Rosetti est «très heureux de la manière dont le VAR a été mis en oeuvre»

Roberto Rosetti, patron de l'arbitrage au sein de l'UEFA, a affirmé dans un communiqué : « Je suis très heureux de la manière dont le VAR a été mis en oeuvre. La technologie a parfaitement fonctionné et les arbitres désignés ont affiché un très haut niveau ».

Le système paraît avoir fait ses preuves même s'il tend encore à être amélioré. La phase aller des 8èmes de finale de Ligue des Champions a permis de mettre en exergue les bienfaits de l'assistance vidéo en évitant à l'arbitre de prendre les mauvaises décisions ou en le confortant dans son choix initial. Et pas d'inquiétudes à avoir, on a pu remarquer que même avec le VAR, le charme de conspuer les arbitres n'avait pas disparu pour autant.