Abasourdie par les chants qui se sont fait entendre dans les tribunes du Parc des Princes pendant le face à face PSG et l'OM, la ministre des sports Roxana Maracineanu veut faire appliquer les lois et, si nécessaire, établir des sanctions appropriées aux supporters concernés. Nathalie Boy de la Tour, présidente de la LFP, réagit face aux dires de la ministre.
La violence dans le sport
Le sport a été et est actuellement encore sous l'emprise des problèmes de la société. Les pensées et les avis de tous sont véhiculés au quotidien à travers le sport comme dans toute autre doctrine.
La ministre des sports l'a bien remarqué et souhaite faire changer les choses. Qui a dit que politique et sport étaient incompatibles, après tout ? Il n’est pas interdit de réfléchir à améliorer la société que ce soit par le sport ou d'une différente manière. Cependant, le combat est l’essence du sport en général et non pas seulement du Football. C'est l'expression physique de la rivalité qui est transmise via le sport. N’est-elle pas, elle aussi, traumatisante d'une certaine façon ?
L'homophobie dans le football
Bien que ce soit un sujet très tabou, tout un chacun sait que le football compte beaucoup de supporters homophobes. Et si c'est justement le cas dans les clubs sportifs à l'heure actuelle, le fait d'encourager la prévention et l’éducation dans ces clubs, qu'ils soient professionnels ou amateurs, doit perpétuer.
Cela fait déjà plusieurs années que la LFP lutte contre la haine raciale et d'orientation sexuelle. Nathalie Boy de la Tour a d'ores et déjà entamé un partenariat avec la Licra, dans le but de « dresser un état des lieux pour avoir des données fiables ». Le problème de ce sujet reste quant à la manière dont les supporters seront punis.
Lorsqu'il s'agit d'un individu qui prône ces discours ou chants homophobes, il est assez évident de recourir à une sanction. Lorsqu'une tribune scande une haine alimentée pour le folklore, envers un adversaire particulier, c’est bien plus difficile. La présidente de la LFP décrie : « Les sanctions sont une application de la loi.
Et on essaie d’identifier les fauteurs de troubles. Sur une tribune qui chante, vous conviendrez que c’est plus compliqué ». Cultiver cette haine pour vivre un match avec émotions doit très certainement recevoir des ajustements qui vont avec leur temps, mais surtout pas par la sanction, le mépris et la répression. Une culture ne peut évoluer que dans la paix.
Ce que répond la présidente de la LFP
Nathalie Boy de la Tour, présidente de la LFP, a bien compris le message de la ministre. Voici ce qu'elle répond à cette dernière dans Le Parisien : « Je ne dédouane pas ce qui s’est passé. Mais quand on parle de chants homophobes, pour beaucoup de supporters cela fait partie du folklore. Je ne suis pas en train de dire que ça doit le rester, mais c’est une réalité.
La majorité des supporters n’ont pas l’impression de blesser. Donc le travail d’éducation est important à faire pour montrer que derrière les mots, on peut faire souffrir quelqu’un qui se sent attaqué. Et ça, ce n’est pas acceptable. »