Une finale de Grand Chelem est toujours un moment assez spécial. Avec uniquement 4 tournois au meilleur des 3 sets dans l’année (excepté les formats spécifiques comme la Coupe Davis), ces moments sont particulièrement visés par les joueurs du top mondial. Cette finale de ce dimanche avait même une saveur particulière.

D’un côté, le Roland-Garros était orphelin du vainqueur de l’édition précédente, Rafael Nadal. Inversement, le finaliste malheureux était encore présent pour tenter de faire mieux en la personne de Casper Ruud. De l’autre côté, Novak Djokovic jouait bien plus qu’une finale de Grand Chelem, mais un pas de plus dans l’histoire avec un 23ème sacre visé.

La tension s’est fait sentir et les émotions étaient grandes lors de la cérémonie finale.

1er ou 23ème Grand chelem, Novak Djokovic a eu raison de la pression

Deux possibilités s’offraient aux fans de Tennis présents en tribune ou devant leur TV. Ils pouvaient assister au premier sacre dans un Grand Chelem de Casper Ruud, ou l’avènement du joueur avec le plus grand nombre de Grands Chelems dans l’histoire du tennis. Novak Djokovic aurait même dépassé le maître des lieux qui a construit une partie de ses titres ici à Roland-Garros en la personne de Rafael Nadal.

L'enjeu s'est d'abord fait sentir du côté d'un Novak Djokovic assez tendu encaissant un 3-0 au début du premier set.

Mais petit à petit, à la recherche de solutions, le Serbe va réussir à reprendre du terrain et faire douter un Casper Ruud qui va se tendre le set se terminant. Un débreak à 4-2, une balle de break sauvé à 4-3 et une pression qu’il efface à 5-4 30-0 contre lui alors que le Norvégien était à 2 points du set. Le tiebreak sera à l'image de la dynamique de ce 1er set.

Un Novak Djokovic intouchable et un Casper Ruud voyant s'échapper ce set qui semblait lui tendre les bras au début du match. Le Serbe remporte ce jeu décisif 7-1 et confirme une stat inhumaine depuis le début du tournoi : que des tiebreaks gagnés et même 0 faute directe en 55 échanges disputés !

Un coup sur la tête du Norvégien qui tentera bien que mal d’effacer ce coup dur, mais Djokovic était en route vers l’histoire.

Verdict : une victoire 7-6 6-3 7-5 et un pas de plus dans l’histoire et un 23ème Grand chelem qui ne rime sans doute pas avec le dernier.

"Ce tournoi a toujours été le plus dur"

Après avoir tout donné sur le terrain, les hostilités sont suivies d’une séance de remise du trophée avec tout un protocole bien défini. Les discours sont des moments attendus et peuvent donner lieu à des moments de communion avec le public, notamment avec les joueurs français comme avec Gaël Monfils par exemple, et encore plus ici tant la signification de cette victoire est forte pour Novak Djokovic.

Dans ce sens, il a appuyé la symbolique de ce 23ème Grand Chelem ici à Roland-Garros, le tournoi qu’il a tant peiné à remporter pour la première fois.

Auparavant, Casper Ruud avait commencé par encenser le Serbe, puis ce dernier lui a rendu la pareille. Après l’avoir félicité, il n’a pas manqué d’humour en s’excusant du résultat, mais aussi en lui déclarant que ce dernier "pouvait battre tout le monde sauf moi. Si je perds tôt dans un Grand chelem, alors, tu peux gagner. "

Au micro au centre du court central, Djokovic a comme la coutume le veut remercié son équipe, le tournoi et son organisation, mais aussi des stars présentes comme Kylian Mbappé, Zlatan Ibrahimovic ou encore Olivier Giroud. Ces derniers ont sans doute apprécié le spectacle et ce moment d’histoire. Direction maintenant Wimbledon, pour encore et toujours repousser les limites et les records.