En route vers un 24ème Grand Chelem. Après sa victoire à Roland-Garros, c’est l’unique objectif de Novak Djokovic dans la perspective de ce Wimbledon. Chassant les records, le Serbe ne souhaite pas s’arrêter de si bon chemin tant que son corps et son mental ne le lâchent pas, et tant que la génération d’après ne décide d’en finir avec son hégémonie.

Depuis le début de ce Wimbledon, son parcours est une parfaite métaphore de ce que Nole est depuis des années et de comment ils constituent ses victoires en Grand Chelem : le mental. Plier certes, mais ne jamais rompre, les adversaires font face à ce sentiment perpétuel d’être si proche, pourtant si loin.

Alors, questionné sur son mental et la pression d’être l’homme à abattre, Djoko s’est montré confiant, mais aussi assez joueur.

Djokovic à Wimbledon : un parcours à la force mentale pour l’instant inébranlable

Il le sait depuis le début de ce tournoi, voir pour chaque tournoi dans lequel il s’aligne, Novak Djokovic dispose de l’étiquette de favori et d’homme à abattre. Encore une fois, le mental s’est affiché comme une force inébranlable du Djoker. Contre Stan Wawrinka dans le troisième set, Nole aurait pu laisser échapper la manche alors qu’il était mené 5-3 dans le tie-break, mais il a su enchaîner 4 points d’affilée pour terminer le match en trois sets. Djoko a remis le couvert en huitième face à Hurkacz en remportant les deux premiers sets dans des tie-breaks sous haute tension en sauvant 3 balles de set dans le premier (6-3 contre lui) notamment.

Stoppé en raison de la nuit, le 3ème set lui échappe pour rejoindre les quarts en 4 sets.

Partie remise dans son quart de finale face à Rublev où Djokovic laisse échapper le premier set avant de remettre les bouchées doubles dans un deuxième set remporté 6-1. Le troisième set est un exemple de force mentale inégalée. Obtenant le break à 2-2, le Serbe est mis à mal à 5-4 au moment de servir pour le set.

Il devra sauver 3 balles de break et passer par 6 égalités pour l’emporter, puis terminer le travail dans le 4ème set.

Djokovic devra maintenant affronter Jannik Sinner en demi-finale, sa 46ème de sa carrière en Grand Chelem, record de Federer égalé.

L’Italien lui avait pris les deux premiers sets lors du dernier Wimbledon.

C’est d’ailleurs le dernier homme à réussir à prendre deux sets en Majeur à Djokovic. Le jeune italien avait pourtant perdu en 5 sets. Encore le mental.

Encore plus fort seul contre tous

Si la question du mental se pose, c’est bien parce que c’est l’une des forces de Nole et il le démontre à merveille depuis le début de ce tournoi, encore plus avec les jours et les tours passant. Une statistique le démontre : son nombre de tie-breaks remporté en Grand Chelem, avec 14 de suite à son escarcelle, un record.

Au micro du stade après sa victoire face à Rublev, Djokovic s’est exprimé sur sa force mentale et cette gestion de la pression.

Djoko s’est d’abord montré sérieux : "Tout le monde souhaite être dans cette position où tout le monde veut vous battre. C’est un privilège. La pression fait partie du sport. […] C’est une source de motivation essentielle, ce qui me pousse à jouer mon meilleur Tennis."

Il s’est aussi montré assez rieur tout en passant un message à ses adversaires : "Je sais qu’ils veulent me battre, mais ça n’arrive pas, pas encore" tout en souriant pour faire réagir le stade et terminer par "très humble" ironiquement.

Il a aussi passé un message directement à son futur adversaire en demi-finale en la personne de Jannik Sinner.

L'Italien qui fait un parcours sérieux devra faire face à un Djokovic confiant : "Bien sûr, je suis favori." Se mettrait-il la pression tout seul ? Certainement, mais qui la gère mieux que Novak Djokovic ?