Vous êtes en panne de série qui fait peur depuis quelques jours et vous mourrez d'envie de vous triturer le cerveau ? Peut-être devriez-vous jeter un coup d'oeil à Channel Zero, la petite dernière de Syfy. Sortie en 2016 Channel Zero est une série d'anthologie fantastique qui comptabilise actuellement 2 saison (deuxième en cours de diffusion) et qui est bien décidée à insuffler le malaise dans les chaumières.
En effet elle tire son inspiration des Creepypasta, ces histoires horrifiques tout droit sorties des méandres de l'internet et dont la véracité reste très floue à prouver. On peut donner comme exemple et référence le fameux Slanderman d'abord une creepypasta ayant connu un tel succès qu'il a fini par être dérivé en jeux videos, courts métrages, et en fictions littéraires.
Candle Cove ou l'émission fantôme
La première saison de Channel Zero se focalise donc sur l'une de ces Creepypasta j'ai nommé la bien connue, et qui n'en reste pas moins terrifiante : Candle cove. Candle cove est une série pour enfants qui abordait le thème de la piraterie et fut diffusé quelques mois seulement en 1971 sur une chaine...
inconnue ( ça commence à partir en cacahuète ). Les enfants qui ont eu la chance de pouvoir la regarder y suivaient les aventures de différentes marionnettes aux noms délicieux tel que « The skin taker » littéralement en français « le preneur de peau » (non, celui-là c'était pas le héros) et d'une petite fille, Janice (jouée cette fois par une véritable actrice) qui tentée de lui échapper aidée de son équipage, tout en parcourant les océans sur son bateau vivant.
L'ambiance de la série se voulait fun et rassurante en surface, c'est d'ailleurs la première impression que les enfants pouvaient ressentir en la regardant au point de développer pour elle une forme de fascination dévorante. Mais Candle cove prend une tournure bien plus malsaine après seulement quelques épisodes, et plus précisément lors de la diffusion du 12e...
Les jeunes spectateurs devenus adultes se recontacteront dans les années 2000 à fin d'échanger des infos quant à la série. Avec le recul, ils admettront à l'unanimité qu'elle leur apparaît comme l'un des éléments le plus malveillant et perturbant de leur enfance, et dont ils cauchemardent encore aujourd'hui...
Une série qui transpire l'angoisse...
Évidemment, je vais pas vous spoiler toute la saison, on n'est pas des sauvages, puisque l'histoire de Candle cove n'a été qu'une inspiration revisitée, voir complètement remodelée par le talentueux Showrunner Nick Antosca (qui fut également coproducteur de la série Hannibal et scénariste sur le film The forest sortie en 2016, en gros il aime bien faire peur aux gens et il se débrouille pas trop mal).
On suit donc l'histoire de Mike (joué par Paul Schneider qu'on a aperçu récemment dans Parks & recreation et Café society 2016) un homme de 40 et quelques années, au passé plutôt lourd, qui décide de rendre visite à sa mère. L'intrigue se déroule majoritairement au coeur de sa petite ville américaine natale.
Petite ville américaine qui, comme tout cliché de la flippe qui se respect nous l'aura appris, n'est pas vraiment localisable sur une carte, mais se trouve opportunément encerclée de forêts propice à la dissimulation de moult secrets et autres souvenirs refoulés. Mike est donc, vous l'aurez deviné, l'un de ces gamins qui à suivi la série Candle cove, ce qui créer un parallèle assez déroutant puisqu'à notre tour nous suivons aujourd'hui Channel Zero à fin de retracer le passé de Mike (par flash back récurrents) et les décisions qu'il va devoir prendre pour s'y confronter.
Le rythme de la série est lent, elle prend son temps à placer ses quelques personnages dans le contexte et nous fait mariner avec plaisir dans les mystères de la petite ville, dont tout le monde semble connaître l'origine sauf nous. Le spectateur est perpétuellement plongé dans un sentiment de malaise lié à ces événements « tabous » apparus dés années plus tôt et qui tendent à se répéter.
Une ambiance angoissante, une floppée de non-dit, et évidemment l'apparition de monstres aux designs plus que dérangeants (on ne part pas sur des poupées tueuses de base) qui se fonderont dans les décors, à tel point que le spectateur comme le protagoniste aura du mal à discerner la réalité de l'imaginaire. Certains d'entre eux vous feront littéralement grincer des dents mais je vous laisse avoir la surprise au visionnage...
Au final le spectateur n'obtiendra pas de réponse à toutes les questions que soulève la série (le principe de la mystery box) mais on ne lui en veut pas, parce que ces justement ce genre d'éléments inconnus qui participent à la mise en place d'un climat général macabrement bien réussi.
Et la saison deux va encore plus loin...
Mais si la saison 1 ne vous botte pas, ou que vous l'avez déjà avidement visionnée, sachez que la saison 2 est en cours de diffusion. Elle est complètement indépendante de la première, et se dénomme pour sa part « The No-end house » ou « La maison sans fin » (pour ceux qui n'étaient pas trop présents en cours d'anglais), le titre prend tout son sens dès le premier épisode.
On suit les aventures d'un groupe de jeunes amis dans la vingtaine qui pénètrent une maison hantée au fonctionnement surnaturel : elle est composée de 6 pièces toutes plus angoissantes les unes que les autres puisqu'elles se modulent selon la psychologie de ses invitées. On retrouve cette ambiance intimiste propre à Channel Zero, qui pousse à la fois le spectateur et les protagonistes à douter de tout, et plus précisément à se demander dans ces conditions de trouble intense à qui il faut savoir faire confiance, ou non...
À chaque saison son nouveau casting, cette fois-ci on pourra reconnaitre John Carroll Lynch, qui se cache également sous le masque du fameux clown tueur Twisty d'American horror story, ou encore Aisha Dee qui interprète un personnage récurrent dans la série The Bold Type.
Channel Zero est disponible sur Syfy, les saisons 3 et 4 ont déjà été annoncées, chaque épisode est d'un format d'approximativement 43 minutes.
Vous aimerez Channel Zero si :
Vous chercher une série qui veut vous faire peur intelligemment, et pas juste en vous plaquant un screamer à la tronche.
Vous aimez les séries qui vous racontent une histoire différente par saison, sur à peu près 6 épisodes chacune.
Vous avez envie de découvrir certaines légendes urbaines terrifiantes de l'internet.