L’enregistrement a débuté en mars 2017, à Los Angeles avec les guitaristes Robin Le Mesurier et Yarol Poupaud, le travail a continué en septembre, dans un studio de banlieue parisienne, sous l’égide de Yodelice, alias Maxim Nucci, comme sur cette photo ou l’on voit Johnny conduire le musicien.

Ce que contient l’album : du rock’n’roll

L’album posthume de Johnny Hallyday suivra consciencieusement les volontés artistiques du chanteur. Maxime Nucci a réalisé cet ultime album en mettant l’accent sur l’esprit rock’n’roll dont Johnny Hallyday rêvait comme un retour aux sources.

Aucune date de sortie ne peut être posée puisque l’album fait l’objet d’une procédure juridique même si les rumeurs toujours aussi vivaces évoquent l’échéance du 15 juin. Le mixage s’est vu réalisé par l’ingénieur du son Bob Clearmountain, à qui l’on doit plus de 200 magies musicales Born to the USA de Bruce Springsteen, Intensive Care de Robbie Williams et bien sûr De l’amour de Johnny.

D'après Sébastien Farran, quelques arrangements ont enrichi le CD, d’illustres musiciens américains ont complété les solos de guitare. Aux chœurs, on retrouve Carmel Helene et Amy Keys, les « sexy ladies du groupe », comme les appelait Johnny. La tonalité se ressent plutôt sombre. Made in rock n’roll, Mon pays, c’est l’amour, L’Amérique de William, 4 m², Back in LA (signé Miossec), J’en parlerai au diable (coécrite par Johnny lui-même), Pardonne-moi, Je ne suis qu’un homme, Tomber encore, Un enfant du siècle, s’imposent comme les dix titres validés du dernier album de Johnny Hallyday.

Promesse est faite d’un son qui nous ramène à l’origine, le rock de Chuck Berry, ou d’Eddie Cochran. Les grandes guitares, les énormes basses, et les très gros sons de batterie caractéristiques de l’influence des débuts résonneront au rythme de la voix d’un Johnny qui a retrouvé le timbre cristallin d’un non-fumeur.

Une chronique judiciaire qui blase et divise le public

Le public de Johnny Hallyday se trouve exaspéré par le feuilleton médiatique, la lutte juridique. Évidemment le rejet de toute volonté de partage successoral du patrimoine qu’il se compte mobilier, immobilier, ou moral, ne laisse aucune prérogative présente et à venir à Laura et David et ne plaide pas en faveur de la jeune veuve.Les spectateurs qui se ruaient aux concerts du boss aimaient pourtant Laeticia, ils applaudissaient la jolie blonde à son entrée dans la salle, ils l’embrassaient.

C’est le même public qui à ce jour, ne lui pardonne pas son mystère, son mutisme, ce silence pythagorique dont elle ne sort que via son avocat menaçant tout média ou individu, y compris les admirateurs de son époux de poursuite judiciaire pour calomnies. Ce blackout crée un malaise et implique le sentiment qu’elle cache quelque chose à des personnes entières qui l’ont aimée sans condition. Ils ne comprennent pas ce comportement si distant de celui de leur idole qui se consacrait et s’abandonnait totalement. Le public ne se trompe pas, la preuve en est qu’il a élu, suivi, et transmis les tubes du taulier à leurs enfants. Ils s’identifient à Johnny, ils transposent leur propre modèle familial au clan Hallyday.

Des divergences d’opinions ont vu le jour, à la vie comme sur les réseaux sociaux. Ce public uni animé par la même passion de la musique de Johnny a tout tenté pour se tenir au-dessus de la mêlée, mais le trouble est semé. À l’envoi de déclaration à l’AFP de la famille et réactions des proches, le flux d’infos ne tarit jamais sur toutes les chaines de télé. Le public s’attriste de ce déballage intime. Les plus sages signifient que cela ne les concerne pas, certains vont même jusqu’à boycotter leurs réseaux favoris.

Certains soutiennent Laura et David et l’affichent en prévoyant des rassemblements devant le tribunal de Nanterre.

Moins nombreux, les groupes d’appui à Laeticia secourent la jeune femme en proposant une pétition en ligne contre les journalistes (comme si la presse se trouvait responsable de cette situation) circule, elle s’intitule : Stop à la diffamation envers Laeticia Hallyday.

Mais tous commentent les hommages, imaginent statues à son effigie, pèlerinage à Saint Barthélemy, et partagent leur impatience à écouter l’album.

Jean-Philippe Smet était un homme discret et timide qui s’en est allé, il nous laisse seuls avec le mythe Johnny Hallyday. Chacun gère son absence à sa manière.