Agent de stars de télé-réalité jusqu'en 2017, Michaël Bizet s'est aujourd'hui éloigné du milieu. Alors que sa nouvelle activité à Marrakech fonctionne très bien, l'ancien gérant de Jebookunestar garde aujourd'hui un goût amer de cette expérience qui l'a brisé. Il y a deux ans, Michaël a tenu à retracer son ascension, mais surtout raconter comment certains personnages ont mis fin à sa carrière dans le milieu cruel et souvent ingrat du show-business. En avril dernier, il décide de tout raconter et de sortir un livre de révélations chocs qui risque de faire grand bruit.

En effet, ne pratiquant pas la langue de bois, Michaël Bizet balance des noms, des preuves. Mais il reçoit des menaces et décide alors de se rétracter. Aujourd'hui, bien décidé à faire éclater la vérité, il le publie enfin. En exclusivité pour Blasting News, l'ex-agent de Nabilla, Coralie Porrovecchio, Jessica Thivenin ou encore de Mélanie Da Cruz a accepté de répondre à nos questions.

BN : Michaël Bizet, racontez-nous brièvement comment un fleuriste originaire de La Rochelle s'est retrouvé propulsé dans le milieu de la télé-réalité ?

Figurez-vous que cette ascension vertigineuse est due à mon pays de cœur le Maroc. J’ai organisé une Botox Party SANS Botox (rires) en 2012 au Murano de Marrakech filmée par NRJ12 qui trouvait ce projet intéressant.

Je ne sais pas ce qui s’est passé mais les médias du monde entier (États-Unis, France, Angleterre, Maroc, Tunisie, Algérie, et j’en passe ) en ont parlé. Ma tête était affichée partout pour une soirée complètement banale et sans injection surtout ! J’ai pris un peu peur et j’ai préféré quitter le Maroc avant que ce tapage médiatique ne tourne mal.

Suite à ça, et après la diffusion de la soirée à la télévision, un joaillier m’a contacté pour que Nabilla Benattia porte ses bijoux sur le tapis rouge du festival de Cannes. Michael Bizet était officiellement le manager de Nabilla !

BN : Dans votre livre, vous avez couché sur papier toutes ces années de bons et loyaux services pour des starlettes "ingrates" et "capricieuses" de télé-réalité. Qu'est-ce qui vous a motivé à révéler tout cela ?

Moi dénoncer ??!!!

Jamais, il s’agit d’un roman (rires) ! Mais, pour répondre à votre question, j’ai travaillé avec mon cœur, j’étais le grand frère protecteur de toutes ses nanas. Tant que je leur rapportais des billets, elles étaient là. Mais à ma chute en 2017, elles ne m’ont pas soutenu et m’ont lâché comme un chien alors que je n’avais absolument rien fait ! Les fans doivent savoir...

BN : Parmi vos nombreuses anecdotes, qui dressent un portrait peu flatteur de vos clientes (Nabilla, Mélanie Da Cruz, Coralie Porrovechio, Amélie Neten, Aurélie Dotremont, pour ne citer qu'elles), vous balancez leurs tromperies, leurs beuveries, leurs problèmes de drogue et parfois de santé mentale. Craignez-vous de recevoir des plaintes de leur part ?

Ma concurrente de l’époque est la reine des plaintes !

De plus, elle va leur monter la tête pour le faire. Mais à moi de vous poser une question : y'a-t-il de la diffamation quand on a un dossier béton rempli de preuves ? Le juge sera ravi de le découvrir ! Une série mieux que sur Netflix (rires).

BN : Vous revenez souvent sur la passion démesurée de certaines candidates pour l'argent. Pensez-vous que des personnalités comme Coralie, Mélanie ou encore Amélie sont en couple avec des footballeurs par cupidité ?

Complètement ! Elles sont fascinées par l’argent et la gloire. De plus, j’en ai fait monter certaines au sommet comme Coralie ou Amélie... Ça leur est monté à la tête !

BN : Après y avoir révélé les caprices et les crises d'hystérie des starlettes que vous managiez, quelle a été pour vous la pire expérience ?

La pire expérience de ma carrière a été Amélie et ses crises de jalousie envers Nabilla et Coralie.

J’ai vécu l’horreur ! Aussi quand Coralie m’a lâché comme une merde ! C’était comme une sœur. Je vais vous révéler un moment que je dis dans le livre : elle me mettait sur écoute, me poussant à dire du mal de Mélanie Da Cruz et lui faisait écouter après... J’en ai vomi !

BN : Vous racontez également avec sincérité les erreurs que vous avez commises dans votre carrière d'agent. Que regrettez-vous le plus aujourd'hui ?

Je ne suis pas tout blanc, certes, mais je n’ai jamais comploté pour faire tomber la concurrence. La preuve, je bossais en collaboration avec We-Events dans le meilleur des mondes. J’ai signé de gros contrats valorisant les filles. Rappelez-vous, la tête de Coralie sur les bus et dans le métro à la RATP.

J’ai apporté en France les SMS surtaxé. Ça je regrette beaucoup... J’ai même honte !

BN : Pour vous Michaël, Magali Berdah, la gérante de Shauna Events, est-elle à l'origine de votre chute dans ce milieu ? Avez-vous eu des contacts plus ou moins directs avec elle depuis ?

Non, mais elle a contacté Karine car elle pense que je paye des blogueurs pour la détruire. Contrairement à elle, je n’ai plus de sous. J’ai trop payé pour les filles (billets d’avion, hôtels, restaurants, voitures, instituts de beauté et j’en passe). Elles oublient vite !

BN : Pourquoi n'avoir jamais attaqué en justice Magali Berdah et les candidates pour diffamation lors de votre descente aux enfers ?

C'est une remplaçante qui voulait à tout prix reprendre ma place, alors que moi je la quittais sans regret pour les raisons que j'ai évoquées.

Je trouvais cela absurde de l'attaquer en justice pour lui donner plus d'importance et de buzz qu'elle en cherchait auprès de ces marionnettes qu'elle payait pour me jeter la pierre... Les mêmes stars que j'ai rendues célèbres et rentables... En fait, je n'appellerais pas ça une descente aux enfers, mais au contraire une sortie d'une spirale descendante que je quitte sans souci. Ma conscience devait se libérer de ces agissements pas trop nets qui commençaient à atteindre une cible jeune et innocente et qui forçaient diaboliquement à une consommation excessive et abusive que je ne cautionnais plus moralement.

BN : Dans votre ouvrage, vous évoquez également la trahison de votre propre assistance Karine Baron. Pourquoi l'avoir gardée auprès de vous dans votre nouveau business ?

Karine s’est prêtée au jeu de détruire Magali sur les réseaux.

Je n’approuve pas ce qu’elle a fait. Je n’étais pas au courant car elle a fait cela lorsque j’étais parti en tournée des magasins Pimky avec Sarah Lopez. Des pseudos journalistes comme Stéphane Larue, Jeremstar ou Damien Mercereau du Figaro ont dit que c’était moi ! J’aurais dû porter plainte contre eux ! Ils m’ont accusé pour me faire tomber, j’en suis sûr ! Tout cela est très louche.

BN : Regrettez-vous aujourd'hui "d'avoir été trop gentil", comme vous le dites dans votre livre, voire "naïf", avec certaines de vos clientes ?

Je suis un gentil ! Que voulez vous !

BN : Comme vous habitez aujourd'hui au Maroc, vous n'êtes pas sans savoir que Magali Berdah a ouvert une agence à Casablanca. Qu'en pensez-vous ?

C’est très grave, car les enfants du Maroc sont très influençables et vont être appâtés par ce monde de paillettes contraire à leurs valeurs.

Elle sent le vent tourner en France et elle vient imposer son management et dropshipping de basse classe au Maroc ! Je vais me battre pour dénoncer ça ! Les enfants marocains sont vulnérables et j’ai très peur pour le pays.

BN : En quelques jours, votre livre s'est hissé en top des ventes sur Amazon. Comment expliquez-vous ce succès ?

Mais comment est-ce possible ? Aucun média n’en a parlé !

BN : En août dernier, vous aviez renoncé à la sortie de votre livre. Que s'est-il passé ?

J’ai reçu plusieurs menaces de mort. J’ai pris peur ! J’aime le Maroc pour sa tranquillité et sa douceur de vivre. Je ne voulais pas tout gâcher pour un bouquin. Recevoir des menaces de mort par téléphone la nuit, je vous jure c’est pas drôle.

Évidemment, je pense à la concurrence... Mon livre fait peur car je balance une bombe !

BN : Qu'est-ce qui vous a subitement motivé à publier votre livre il y a quelques jours ?

Des personnes bienveillantes qui me suivent sur les réseaux m’ont obligé (rires) à envoyer mon livre, écrit depuis octobre, au blogueur Nabil qui dénonce les arnaques du dropshipping. Il m’a supplié de le sortir ! Ce que j’ai fait, car il a été bouleversé par le contenu. Je l'en remercie.

BN : Seriez-vous prêt à revenir dans le milieu ?

Je n’ai pas écris ce bouquin pour revenir, mais pour dénoncer le côté sombre comme positif de ce milieu. C’est un parcours de vie. Je ne veux pas revenir pour l’instant...

BN : Michaël Bizet, à ce jour, vous vous êtes retiré du milieu de la télé-réalité et du showbiz. Que quoi vivez-vous à présent ? Êtes-vous heureux ?

Je suis gérant d’un parc immobilier à Marrakech.

Mais vous savez, j’ai perdu ma maman en 2011 et je sais ce que c’est que d’être malheureux. Plus rien ne peut m’atteindre aujourd’hui. Je suis un homme heureux !

Le Livre de Michael Bizet "Le côté sombre du Business de la Télé-Réalité" est disponible en téléchargement sur le site Amazon et bientôt en format papier.

Propos exclusifs recueillis par Blasting News, merci de citer la source.

Au moment où nous écrivons ces lignes, les personnes citées n'ont pas encore réagi aux propos tenus dans le livre et dans cet interview. Contactés par Blasting News, nous vous tiendrons au courant de leur droit de réponse.