La semaine dernière, la candidate star des Marseillais, suivie près de 3 millions de personnes sur Instagram a été “accusée” de mentir sur ses opérations de chirurgie esthétique. En effet, sur Snapchat et Instagram où ses stories sont consultées plus d’un million de fois en moins de 24 h, la jeune femme de 24 ans s’est présentée à sa communauté le visage et le corps rempli de pansements prétextant qu’elle était tombée et qu’elle était souffrante. Mais problème, ses abonnés visiblement pas dupes, ont remarqué qu’elle portait des pansements en bas du menton, sur les cuisses et les fesses.

Autant d’indices qui poussent les internautes et les médias à mener leurs petites enquêtes : Maeva Ghennam aurait en réalité eu recours à une liposuccion du menton et aurait changé ses prothèses dans les fesses. Jusqu’ici rien de bien nouveau, mais ne va-t-elle pas un peu vite depuis sa première apparition télé en 2018, c’est en tout cas l’avis assez majoritaire que l’on retrouve sur la Toile. Pour nous éclairer sur le sujet, le Docteur Frédéric Lange, connu pour sa participation à l’émission “Incroyables transformations” sur M6, a accepté d’apporter son expertise.

Maeva Ghennam, plusieurs opérations en une fois ?

D’après le Docteur Frédéric Lange, il est “tout à fait possible d’avoir plusieurs pansements sur le corps, qui sont le résultat d’une même opération.

On peut faire une liposuccion sur plusieurs zones par exemple”. Cependant, le chirurgien, expert en rhinoplastie esthétique rappelle toutefois qu’au niveau médical, “il n’est pas recommandé d’enchaîner les opérations sur une même semaine”.

Pourquoi Maeva Ghennam est ‘accusée de mentir’ sur ses opérations de chirurgie ?

Si autant de questions se posent dans les médias, mais surtout dans les abonnés de la candidate des Marseillais, c’est parce que Maeva Ghennam a préféré mentir à sa communauté, en affirmant qu’elle était tombée et que son état fébrile était lié à une baisse de forme.

La chirurgie esthétique est-elle devenue un sujet tabou ? À ce propos, le Docteur Lange a une opinion assez claire : “Je pense que rendre ce sujet complétement tabou n’est pas une bonne chose, mais on peut déplorer l’inverse. C’est-à-dire que la banaliser à l’extrême, comme si l’on parlait d’un produit de consommation, comme si l’on allait s’acheter un vêtement, reste dangereux (...) certains influenceurs notamment à Dubaï mettent trop en avant la chirurgie esthétique même si ces actes sont contrôlés et qu’ils se passent dans la majorité des cas assez bien.”

‘La chirurgie doit embellir, les mentalités doivent changer’

Depuis sa première apparition à la télévision en 2018 dans Les Marseillais en Australie sur W9, Maeva Ghennam qui n’était âgée que de 20 ans, a bien changé.

Aux yeux de certains de ses abonnés, la jeune marseillaise était d’ailleurs “mieux physiquement avant ses opérations de chirurgie, que maintenant”. Vient alors cette autre question sur les réseaux sociaux : Fait-on réellement appel à la chirurgie esthétique pour les bonnes raisons ? Ces actes médicaux ne doivent ils pas uniquement nous embellir ? Selon le Docteur Lange, nous sommes face à un véritable problème de société :

“Je comprends que ces personnalités sont idolâtrées comme le sont les chanteurs. Mais avoir un sportif, un acteur, une actrice, des personnalités publiques qui proposent un talent dans une discipline, c’est une chose. En revanche, si le spectacle que l’on propose, c'est la chirurgie esthétique, c’est fou comme concept ! Si on montre ces actes comme des exemples à suivre, cela pose question. Bien que ce ne soit pas interdit. Mise à part de faire de la promotion pour des actes de chirurgie esthétique, ce qui reste totalement illégal en France”.

Existe-t-il un risque obsessionnel ?

Récemment Laura Lempika, actuellement en diffusion d’Objectif Reste du Monde sur W9, a été pointée du doigt par ses abonnés pour avoir “abuser de nombreuses chirurgies sur son corps”.

Certains parlent même d’influenceuses qui sont “ravagées” par les actes de transformations esthétiques. Peut-on considérer qu’il y a un risque de devenir “obsédé” par son apparence, au point de passer à de multiples reprises sous le bistouri ? Pourtant, selon le Docteur Lange, il existe un réel suivi des patients avant et après les interventions. D’après le docteur, “en France, on prévient les patientes et les patients avant les interventions. Si en face de nous, on a quelqu’un qui en veut toujours plus, on lui parle. En tant que chirurgien, nous ne sommes pas tenus d’obéir à tous les désirs des patients. Selon moi, nous devons rester dans un cadre d’éthique et de déontologie. Faire que la patiente se sente au mieux.”