C’est un terme qui est officiellement entré dans le dictionnaire Larousse en 2017. Depuis, le métier d’influenceurs ne fait que parler de lui, et pour cause, sa mission principale reste de se faire connaître en créant une communauté qui pourront ensuite devenir des acheteurs potentiels. Programme minceur, produits cosmétiques, électroménager, accessoires de luxe, tout est bon pour être vendu grâce à ces nouveaux “vendeurs de télé-achat” comme dirait Afida Turner pour les ridiculiser. Mais aujourd’hui nul ne peut le nier, leur présence devient de plus en plus fréquente dans nos quotidiens, notamment parce qu’ils sont souvent issus du Web et que nous vivons dans des sociétés de plus en plus connectées.
Mais si les agences de Magali Berdah ou encore de Wesley Nakache pour ne citer qu’elles, n’ont rien inventé de nouveau avec des célébrités qui sont choisies par des marques pour attirer de potentiels clients; le marketing d’influence représente un marché colossal et permet à des starlettes de TV comme Nabilla Vergara d’empocher 190.000 euros par mois (CNEWS) quand les plus grands Youtubeurs du pays, tel que Cyprien, gagneraient quant à eux, jusqu’à 800.000 euros par an (BFMTV). Mais problème, avec les bad buzz à répétition, les arnaques détournées au dropshipping, la réputation des influenceurs issus de la télé-réalité commence à battre de l’aile.
La promotion des plateformes de trading inquiète les autorités financières
Récemment, c’est au plus haut niveau des autorités financières de l’Etat qu’on a appris que la spéculation en ligne, une autre spécialité récurrente chez ces vendeurs du web, serait très mal vue. En cause, un article du Parisien paru début octobre 2021, qui cite directement Jazz et Laurent Correia, actuellement victimes d’un énorme chantage à cause d'une sextape, parce qu’ils feraient des pubs interdites sur Snapchat.
En fait, il faut savoir que les réseaux sociaux sont les lieux de travail de ces influenceurs souvent issus de la télé-réalité tels que le couple Correia, stars de la JLC Family. Et justement, Jazz a vu son compte Snapchat supprimé du jour au lendemain, et ne comprenait pas pourquoi. On lui expliquera plus tard qu’elle a enfreint tout comme son mari Laurent, les nouvelles règles de la plateforme en parlant du trading.
Jazz et Laurent proches d’un influenceur spécialisé dans le trading
Si Jazz et Laurent ont été cités dans cet article du Parisien c’est parce qu’ils sont proches d’un certain @amirlzn qui se présente sur Instagram comme le “Trader numéro uno” mais qui aurait des soucis du fait de son “affiliation à des sociétés qui sont concernées par des plaintes" selon la journaliste qui a réalisé l'enquête du Parisien.
Ce n’est pas une première dans le milieu puisque cet été, Nabilla a déjà écopé d’une amende de 20.000 euros après avoir été dans le viseur de la Répression des fraudes. A l’époque, la jeune femme suivie par près de 7 millions d’abonnés sur instagram avait expliqué que faire la promotion d’un service de formation en trading ou de bitcoin était encadré sur Snapchat.
"9 clients sur 10 des applications de trading sont perdants"
D’après une enquête du Bondy Blog et de Médiapart, l’Autorité des marchés financiers (AMF) juge ces pratiques dangereuses. Selon le gendarme français de la Bourse de nombreuses personnes vont tenter leur chance sur ces marchés pour finalement dépenser et perdre leur argent. Contactée par les journalistes du Bondy Blog la directrice des épargnants à l’AMF le confirme : “9 clients sur 10 des applications de trading sont perdants” avant de poursuivre que ces phénomènes touchent “des gens qui ont cru en ces promesses illusoires”. On parle de jeunes qui ont gaspillé l’argent prévu pour leurs études ou de parents sans emploi qui ont utilisé leur budget vacances d’un coup.
En somme, le problème vient surtout d’un fait très simple :.
“Des revenus de malade sans effort” : le slogan qui fait perdre de l’argent aux jeunes
Si Jazz et Laurent sont cités dans les articles de presse, d’autres influenceurs auraient aussi vu leurs comptes Snapchat sauter en raison de ces publicités. Un autre spécialiste du domaine Marc Blata ou encore Maeva Ghennam et Milla Jasmine seraient concernés [VIDEO]. Si les plateformes exigent davantage de régulation dans ces pratiques, c’est parce que l’Etat français et le ministère des Finances prend très au sérieux les risques encourus.
🔴Enquête : Dans les quartiers, de plus en plus de jeunes tentent de gagner de l'argent avec le trading en ligne. Un système promu par des influenceurs sans scrupule avec un story-telling taillé pour les précaires, qui perdent souvent des milliers d'euros. @YKabylinho @emilie_duh pic.twitter.com/AUFRgYalhE
— Le Bondy Blog (@LeBondyBlog) October 25, 2021
Finalement, c’est comme le casino et les jeunes souvent issus des quartiers populaires sont galvanisés par cette promesse d’argent facile.
L’enquête du Bondy Blog révèle que de nombreux jeunes “ont perdu gros avec les conseils de ces influenceurs”. Évidemment, difficile de ne pas céder à leur discours bien rodé lorsqu’on suit leur train de vie de luxe à Dubaï. Mais justement, s’ils font toutes et tous leurs publicité depuis l’émirat de Dubaï, c’est bien que ces pratiques sont considérées comme illégales en France.