Le 24 juillet 2017, le compte twitter de l’International Revolutionary People’s Guerrilla Forces (Forces révolutionnaires internationales de guérilla — IRPGF) annonça sur twitter la création d’un sous-groupe : The Queer Insurrection and Lieration Army (Insurrection Queer et Armée de libération — TQILA).

Après des années où les journaux ont relaté les horreurs et tortures commises en Syrie par l’Etat-Islamique sur les minorités sexuelles, une nouvelle armée apparaît, voulant défendre la communauté LGBT+ en Syrie. Leurs discours promeuvent sur un ton guerrier, la fin de « la binarité de genre et de participer à l’émancipation des femmes et à la révolution du genre et de la sexualité ».

Elle dénonce aussi, les répressions et discriminations par les musulmans et chrétiens conservateurs envers cette communauté. La TQILA est composé de Kurdes et de volontaires internationaux, qui combattent actuellement à Raqqa.

Cette tache rose dans le bain de sang a eu un écho retentissant

Les combattants et brigades kurdes font fréquemment la une des journaux, entre les bataillons composés de femmes, les tensions entre Ankara et le PKK, et aussi, leurs résistances inébranlables face à Daesh. Car la TQILA, tout comme l’IRPGF, fait partie intégrante de la coalition nommée Forces démocratique syrienne (FDS). Cette coalition est majoritairement composée par les Unités de protection du peuple (YPG) jusqu’à 40 000 combattants selon la coalition.

La TQILA ne représente donc qu’une infime minorité.

Or la YPG ne jouit pas d’une si belle image que la TQILA. Déjà en 2014, Humain Right Watch dénonçait les « abus » de l’YPG, le recrutement d’« enfants-soldats », ainsi que la disparition d’opposants politiques kurdes. Mais tout de même, l’enregistrement de ces « abus » est moindre que sur les autres territoires syriens.

Puis en 2015, HRW continuait à dénoncer la présence d’ « enfants-soldats » dans les rangs de YPG. Et dans la même année, Amnistie Internationale accusa les forces kurdes syriennes de crimes de guerre, notamment avec des villages rasés et des populations arabes chassés. Les organisation armées kurdes sont toutes considérés comme des organisations terroristes par Ankara.

Dans un conflit de guérilla où des sentiments personnels s’entrent choc à des rivalités régionales et enjeux internationaux, la méfiance est de rigueur, surtout quand une minorité est utilisée à des fins de publicité pour justifier les crimes d’une majorité. Une goutte rose est tombée dans un bain de sang, dites attention au PinkWashing.