Lors du troisième et dernier débat avant le premier tour de la Primaire de la Belle Alliance populaire les 7 candidats ont voulu se distinguer ! Vont-ils parvenir à en faire autant aujourd'hui ?

Jeudi soir, des divergences d'opinion sur les questions sociales jusqu'à la querelle qui s'est installée entre Manuel Valls et Vincent Peillon, chacun a défendu son programme bec et ongles.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les mots ont fusé lors du débat : "Tu me rappelles mon vieux professeur qui me dit 'attention aux mots qu'on utilise'" lance Manuel Valls à l'ancien professeur de philosophie et Vincent Peillon de répliquer qu'il est important de faire un usage approprié du langage.

L'ex Premier Ministre avait parlé "d'une guerre" que Donald Trump mènerait contre l'Europe, suite aux dires du président des Etats-Unis. Sur ces entrefaites, François de Rugy est questionné sur son libre-échangisme, Arnaud Montebourg veut dire un mot, et au final, on en perd un peu son latin.

Si le débat nous a permis de discerner certaines similitudes entre les candidats, nous avons surtout pu les différencier les uns des autres. Les deux premiers débats avaient mis du temps à démarrer, celui-ci, au contraire, ne manquait pas d'entrain ; reste en tous cas à déterminer si les paroles seront tenues.

Primaire de la Belle Alliance Populaire : bien sage était Camus…

… lorsqu'il disait que 'Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde'.

Il savait l'importance des mots et notamment en Politique ; ce sont, cependant, d'autres maux qui semblent être au coeur de la Belle Alliance Populaire. Lors du débat de jeudi, Sylvia Pinel semblait plus proche des idées d'Emmanuel Macron que du revenu universel proposé par Benoît Hamon. Celui-ci a d'ailleurs été interpellé presque par tous les candidats sur le financement de cette mesure phare de son projet… Et lorsque ce dernier dit vouloir sortir d'une "culture de la détention", Manuel Valls ne semble pour le moins pas en parfait accord.

Quand il s'agit d'envisager la discussion avec Bachar El Assad, tous se rallient … contre Valls qui pense qu'un dialogue réfléchi est nécessaire, sans pour autant oublier les actes que Bachar a perpétré contre sa population.

Entre un Jean-Luc Mélenchon qui ne croit pas à l'utilité d'un candidat PS et Emmanuel Macron qui réunit les foules lors de ses meetings aux allures de concerts de rock, les candidats à la primaire de la Belle Alliance Populaire sont un peu à l'étroit.

Ils ont tant bien que mal défendu l'idée d'une gauche capable de se relever au cours de cette campagne, reste à savoir si les Français vont être enclin à les suivre.

Et puisque les maux et les mots ont pris une place de choix dans cette primaire, la vraie question est la suivante : la primaire va-t-elle être un moteur pour le PS ou va-t-elle immobiliser le parti ? Cela risque d'être une question de mobilisation. Le participation était estimée à 400 000 personnes ce midi.