Les accords d’une guitare, d’un trompettiste, ou celui de la basse d’un musicien, s’accompagnent généralement de textes ou de propos semblables à de l’art chanté, entonné ou même évoqué à travers de la Musique. Ecrire, étaler des mots à tout vent, requiert d’une certaine maîtrise du sens du sentiment, des émotions, de la gageure de chaque phrase, parfois sortie d’un univers dont seul l’auteur en a le subterfuge. Le repli sur soi peut sembler quelque peu linéaire vu l’ampleur que prennent ces éditeurs de pensées, à mettre en vie cet ensemble de sentiments bien distincts.
Assembler ces deux entités rapprochées malgré elles, nous amène assurément vers une nouvelle assertion d’émulsions et d’émotions expressives. Réunies dans un contexte d’expression musicale, ce concept bien pensé par cette adepte de l’art en la personne de Louise Abomba, invite simultanément chaque mélomane, et chaque amoureux de la lecture à pouvoir s’évader vers ce nouveau conduit qui aboutira à une découverte des plus impressionnantes.
Cet apanage lyrique est présenté comme une suite logique à innovation dans le milieu de création et de perception émotionnelle. Le public camerounais de plus en plus friand de cet échange, se veut d’être la plateforme d’écoute et d’appropriation culturelle de littérature et de musique.
L’équipe de communication est composée de Louise Abomba, la promotrice de l’idée, Marsi ESSOMBA, le chef d’orchestre accompagné de quatre musiciens qui sont : Kaba Diawara (percussions), Moto (bass), Merveille (guitare) et grand alex (saxophone). Christian ELAME quant à lui, s’occupe de la qualité du son, et enfin Estelle Ngando, et Tally Mbock à la coordination.
Lecture chantée réunit le dernier dimanche de chaque mois des amateurs de musique et de lecture dans un cadre cool et convivial. A 16h, c’est parti. Tout le monde a le droit de lire accompagné par le jeu conjugué de deux guitares, une basse, un balafon, quelques percussions légères…
La lecture chantée improvise et détient l’art dans son état d’élaboration artistique
Le public habitué à laisser transparaître son émoi face à l’essence de chaque production artistique, se voit participer à cette nouvelle activité culturelle au Cameroun, et plus précisément dans la ville de Douala.
L’on pourrait sembler être dans un milieu de « déjà vu », avec ce que présente généralement les adeptes du slam, ou du rap avec cet échange « musique-mots », cependant dans ce concept, le public peut venir de partout sans pour autant avoir des connotations artistiques. Cet échange permet de se découvrir, d’explorer l’univers chaque auteur présenté à travers la musique et le chant. Interrogée à ce sujet, Louise Abomba répond : « C'est une rencontre mensuelle entre amoureux de lecture et de musique. Le moment où on partage les pages préférées de nos livres adoré mais aussi de redorer le blason de la lecture en rendant la littérature ludique via la musique. Ce serait également une plateforme pour les jeunes auteurs ou les gribouilleurs de venir leur textes ».
Lire à voix basse, à voix fine, à voix haute ou (pourquoi pas) chanter ou murmurer tout doux dans le creux de l’oreille des auditeurs des extraits de livres qui nous tiennent à cœur : Romans, récits initiatiques, livres de cuisine, techniques de massage, relaxation, contes, poésies, carnets de voyages, trucs et astuces pour garder la forme, revues scientifiques, sportives, people, cosmétiques etc…Chaque lecteur, chaque lectrice choisit son extrait de livre à lire en toute liberté et indique aux musiciens l’humeur mélodique dans laquelle elle souhaite baigner pendant sa lecture. L’événement a lieu dans un endroit différent à chaque fois. Les endroits de prédilection sont : restaurants cools, snacks branchés, petites salles de spectacle, club privés, maisons de jeunes, écoles, amphithéâtres, parcs sécurisés, instituts culturels et centres d’art contemporains… Les trois premières éditions ont eu lieu au restaurant les perroquets à Bali, au café nect’art à Bonabéri, au Restaurant – Bar chez Kiki à Bali. Et la quatrième est prévu à Doual’art, Bonanjo.