Le Salon International du Livre de Mazamet, un peu comme les hirondelles, annonce les beaux jours. Bien que beaucoup de Salons orientés littérature méritent d’être approchés pour la qualité de leur accueil, celui de Mazamet reste l’un de ceux qui, pour tout auteur qui se respecte, ne peuvent être ignorés. Certes, cela tient à peu de choses. Qui peut raisonnablement comprendre les raisons d’un tel engouement ? Mazamet, c’est un peu comme la place « m'as-tu-vue » de knokke Heist (Belgique), tu prétends ne pas la fréquenter, mais tu y vas tout de même parce que c’est là que les rencontres se font.
Sur le parking du Salon International du livre de Mazamet, il n’y a pas de Porsche, de Ferrari ou de Maserati. Pour être honnêtes, en ce début de 21e siècle, rares sont les auteurs qui peuvent se vanter de vivre de leur plume et, si l’on devait parler de fortune, on la trouverait probablement en terme de générosité…
Neuvième édition, la pérennité est assurée
Retrouvons notre sérieux. 2018 la neuvième édition de l’évènement ouvrira ses portes le 21 mai prochain à 9h00 au Palais des Congrès.
Neuf ans ce n’est pas anodin, c'est preuve de pérennité et cette réussite est à saluer puisque l'on se souvient que l’organisation est portée à bout de bras par un seul homme, Michel Sabarthes. Pour l’avoir fréquenté, je le décrirais comme un être de grande simplicité, le cœur sur la main.
Une main de fer dans un gant de velours semble expression créée pour le personnage. Il serait faux de croire qu’un événement d’une telle ampleur puisse être réitéré sans l’appui d’une équipe de bénévoles. Ces derniers, chargés de la mise en place des exposants et de l’accompagnement du flux de visiteurs, travaillent en coulisse attentifs au bon déroulement d'une journée qui se veut festive.
A souligner également qu'un comité de lecture mis en place dans le cadre des prix remis en fin de matinée aura la lourde tâche de sélectionner les lauréats sous la présidence de Christophe Chabbert. Un prix jeunesse a été ajouté à son initiative et l’idée offre motivation à des vocations qui s’ignorent encore.
Un point qu’il semble important de souligner, c’est que même si la ville de Mazamet offre au comité organisateur la salle dans laquelle se déroule l’évènement, le coût de la sécurité revient à l’organisateur et les sommes qui ont été confiées par des sources dignes de foi, n’ont pas manqué de nous étonner.
Retombées économiques non négligeables
Rappelons tout de même que les retombées économiques sont quantifiables, puisqu'un recensement démontre qu'un peu moins d’une centaine de personnes trouveront logement dans la région et profiteront des circonstances pour parcourir le pays et déguster sans compter aux spécialités locales. Il ressort également qu'en général quand un visiteur repart heureux, il parle de son séjour et encourage indirectement ses relations à visiter les lieux. L’observateur ne manquera pas de s’interroger sur les raisons qui freinent les autorités locales ainsi que les acteurs économiques à ne pas s’impliquer d’avantage.
Une centaine de personnes, alors que le salon ouvre ses portes à 156 participants venus des quatre coins d’Europe, cela représente les deux tiers des participants et si ce nombre est plafonné, c’est en raison d’un manque de place et pour des questions évidentes de sécurités.
Notons la présence de 12 maisons d’édition. Parmi ces dernières viendront les fidèles telles que les éditions ED2A (présentent depuis de nombreuses années), les éditions Encre Rouge, les éditions Paulo Ramand et les petits nouveaux tels que Acrodacrolivre venant de Belgique en compagnie de 3 auteurs. C’est dans les allées de ce Salon que nous rencontrerons les chroniqueurs littéraires qui l’air de rien, viennent butiner le parfum de l’année.
Joli succès auprès du public. Le nombre d’entrées enregistrées en 2017 approche les 1.500 et le nombre d’ouvrages achetés reste impressionnant. Il y a les visiteurs fidèles qui recherchent les auteurs rencontré les années précédentes afin de découvrir le petit dernier et prendre le temps de parler avec "leur" écrivain qui ne manquera pas au plaisir de la dédicace.
International, un titre mérité?
Si le Salon du Livre de Mazamet s’offre le titre d’international, c’est qu’il accueille des auteurs en provenance de Hollande, de Belgique, de Suisse et d’Afrique. Notons que beaucoup de régions de France seront naturellement représentées et que, pour ceux que cela fait rêver, Paris n’est pas en reste. L’année 2018 promet d’être un grand cru et cerise sur le gâteau, parrainée par « Jean-François Pré » célèbre journaliste équestre qui fut l’un des collaborateurs de Léon Zitrone et devenu écrivain pour le bonheur de ses lecteurs (treize romans et vingt et une nouvelles).
Vibrant hommage sera rendu à "Marc Galabru" premier parrain du Salon International du livre de Mazamet malheureusement décédé le 6 octobre 2014.
Le prix « Marc Galabru » a été fondé en ce sens et sera remis à l’auteur sélectionné par un comité de lecture qui se veut indépendant. Petit rappel pour les distraits, Marc Galabru, frère de Michel était médecin et écrivain.
Enfin, trois stations radiophoniques ouvriront leurs micros et si les conditions le permettent, la remise des prix sera commentée en direct sur 106.5fm et le lendemain en différé, sur les ondes RCF. Radio Vicomté sera également représentée ainsi que Passion T.V.