D'après une dépêche de l'Agence France Presse, une information judiciaire a été ouverte à propos de viol au sein du palais de l'Élysée. Les faits remontent au jeudi 1er juillet dernier à l'Élysée, lors du pot de départ de trois collaborateurs d'Emmanuel Macron. Une femme militaire aurait été victime de viol. Une information judiciaire pour "viol" a été ouverte le 12 juillet et le sous-officier incriminé est placé sous le statut de témoin assisté.

Ce statut est un intermédiaire entre le statut de témoin et celui de mis en examen. Il indique notamment qu'il y a bien des indices allant dans le sens de la culpabilité du militaire, mais pas de preuves suffisantes pour conduire à une mise en examen. L'investigation est toujours en cours alors que l'homme mis en cause a été affecté sans délais loin de l'Élysée.

Viol présumé dans les locaux de l'Élysée : Le déroulé des faits

La soirée aurait commencé paisiblement dans le parc de l'Élysée où Emmanuel Macron prononce quelques mots. Parmi les collaborateurs du président dont le départ est célébré ce soir-là, l'adjoint de son chef d'état-major particulier, le général de brigade Valéry Putz.

De nombreux militaires sont présents pour l'occasion et les invités font preuve d'une certaine retenue en présence du président. Le départ de celui-ci, vers 22 heures, fait prendre une tournure différente à la soirée, plus alcoolisée.

Les festivités se poursuivent dans les locaux de l'état-major particulier du président de la République, non loin du parc de l'Élysée, où le drame se serait produit. Une militaire de l'armée de l'air accuse un homme, militaire de l'armée de terre, de viol. Les deux protagonistes travaillaient quotidiennement ensemble et sont tous les deux sous-officiers, travaillant pour l'état-major. Dans les heures qui ont suivi, la victime aurait déposé une main courante au commissariat du VIIIe arrondissement de Paris.

Le service de police en charge du dossier a déjà procédé à des auditions ainsi qu'à la garde à vue et l'interrogatoire de l'homme suspecté de viol.

Qu'en dit l'Élysée ?

L'Élysée refuse de se prononcer sur des enquêtes en cours. Cependant, après les affaires qui ont mis le palais présidentiel et Alexandre Benalla à la Une des titres de presse, l'Élysée a affirmé plus d'une fois que l'État se montrerait plus intransigeante envers tout collaborateur ayant un comportement inapproprié. En effet, "l'Affaire Benalla" avait soulevé un véritable tollé et la lenteur dans l'application des sanctions avait été vivement critiquée.

En ce qui ce concerne ces accusations de viol présumé, selon des informations du quotidien Libération, l'Élysée affirme néanmoins que "dès que les faits ont été portés à la connaissance des autorités, des mesures ont immédiatement été prises : écoute, soutien et accompagnement de la victime, affectation immédiate, loin de l’Elysée, de la personne incriminée". Un soutien psychologique est également apporté à la militaire. Le ministère des Armées n'a pour l'instant fait aucun commentaire.