Le procès de Nordahl Lelandais se poursuit à la Cour d'Appel de Grenoble où l'homme de 38 ans, ancien militaire, est jugé pour l'enlèvement puis le meurtre présumé de la petite Maëlys De Araujo en août 2017.
Maëlys probablement victime d'abus sexuels avant sa mort
La piste pédocriminelle est désormais envisagée même si l'agresseur de la fillette clame haut et fort son innocence sur ce sujet. Nordahl Lelandais a avoué six mois après la mort de Maëlys l'avoir tuée, après qu'il l'ait aperçue dans un mariage qui se déroulait à Pont-de-Beauvoisin en Isère et auquel il avait été invité en dernière minute par le marié.
Les circonstances de la mort restent floues et le mobile du crime ne semblent pas plus clair. La pauvre enfant serait, d'après lui, morte accidentellement à la suite de coups qu'il lui aurait assénés.
Mais d'autres faits viennent s'ajouter à la séquestration et au meurtre : en effet, les enquêteurs ont découvert que Nordahl Lelandais se serait également rendu coupable d'attouchements sexuels sur ses 2 petites cousines âgées de 4 et 6 ans. Le corps de Maëlys ayant été découvert sous forme d'ossements, l'autopsie n'a pas pu déterminer si elle en a par ailleurs été victime. À moins d'un rebondissement dans l'affaire ou d'aveux de l'accusé, il serait difficile de le démontrer par des preuves matérielles selon les spécialistes.
Il accuse son ex-compagne de l'époque de ne pas avoir répondu à un texto qui aurait pu sauver Maëlys
Quelques jours après la disparition de Maëlys le 27 août 2017, Nordahl Lelandais était incarcéré à la suite d'une enquête qui le plaçait suspect numéro un sur la liste. L'ADN de la fillette avait en effet été retrouvé dans sa voiture.
À l'époque il niait toute implication dans ce meurtre. En contact avec son ex petite amie Anouchka, il essayait tant bien que mal de la convaincre de croire à son innocence.
"C'est bientôt fini, tu doutes quand même pas de moi ?...Tu n'as pas à douter de moi. C'est aberrant. C'est un truc de malade ", affirmait-il lors d'une conversation téléphonique avec cette dernière.
La jeune femme de 29 ans qui lui répondait "ne plus savoir que penser" est tombée des nues ce vendredi 4 février lorsque appelée à la barre l'accusé l'interpelle en tentant de démontrer qu'elle y ait pour quelque chose dans l'évolution des circonstances dramatiques de cette affaire. En effet, il revient sur un SMS qu'il lui aurait envoyé lorsqu'il se trouvait au mariage car il désirait aller la rejoindre à son domicile. Selon lui, ce SMS aurait pu tout changer dans la mesure où si elle y avait répondu, il y serait allé et n'aurait donc pas tué la fillette.
"Si j'étais passé te voir ça aurait tout changé, je serais parti du mariage et la petite serait encore là", lui clame-t-il alors qu'elle est en pleurs.
Des propos qui ne le déchargent évidemment pas de sa culpabilité et immédiatement rejetés par la présidente Valérie Blain qui lui répond : "Vous avez votre libre-arbitre monsieur Lelandais".
Rappelons rocès de Nordahl Lelandais a débuté le 31 janvier et prendra fin le 18 février 2022.