L'AFP (l'Alliance des Forces Progressisites) par sa présidente madame Alice Sadio, a voulu donner un message de soutien aux populations de la zone anglophone qui subissent depuis quelques semaines des arrestations et des séquestrations suite à leurs revendications. Le message a été rédigé comme suit afin de mettre un frein à cette anarchie qui divise le pays actuellement. Les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest sont déconnectés du reste du pays et du monde depuis quelque temps. Dans un système dictatorial comme le nôtre où la plupart des médias privés sont astreints au service minimum, internet reste le recours par excellence à l'information, gage de transparence et de débat contradictoire.

L'AFP par ma voix, exhorte les thuriféraires du RDPC, à se ressaisir en ayant à l'esprit le principe selon lequel : l'Etat c'est nous tous! On ne gouverne pas contre le peuple, mais avec le peuple et pour le peuple.

Toutes choses qui nuisent aux basses besognes des dictatures forcenées d'Afrique et d'ailleurs. Au Cameroun comme ailleurs, les Réseaux sociaux ont joué un rôle de contre-pouvoir remarquable qui a permis de mettre à nu et de refréner les abus des dictatures. L'AFP se dit particulièrement préoccupée par cette coupure d'internet dans les régions protestataires du Nord-ouest et du Sud-ouest. Lorsqu'on sait que c'est derrière les portes closes, dans l'obscurité que les pires atrocités ont pu se perpétrer dans l'histoire de l'humanité, Nous craignons pour la sécurité et les droits des citoyens camerounais ces jours-ci.

Le droit à l'information est un des droits fondamentaux du citoyen. Nul ne saurait l'en priver sans se mettre en travers de la démocratie.

Le Cameroun traverse une crise anglophone

Des leaders hier en pourparlers, aujourd'hui relégués au rang de "Maquisards"... un arrière goût de déjà vu! Et pourtant, l'on sait que le respect mutuel, l'honnête intellectuel, la prise en compte des préoccupations de fond des parties prenantes...sont le préalable de tout dialogue constructif !

En effet, comme nous le craignions, c'est plutôt la stratégie de la chauve souris qui est en marche concernant la crise qui prévaut dans la partie anglophone du Cameroun. Lorsque le gouvernement s'adosse aujourd'hui sur l'inviolabilité de la Constitution pour stigmatiser le Consortium et autres, il oublie que personne n'a autant porté atteinte à cette même Constitution que cette dictature rdpc, excroissance de l'UNC.

Ils ont sans doute postulé que nous autres camerounais sommes atteints d'amnésie collective et qu'on a par conséquent oublié que le rdpc a marché sur le sang des Camerounais en 2008 pour modifier les dispositions constitutionnelles dans l'intérêt d'un seul individu : Paul Biya. Mais lorsque qu'une communauté aussi représentative que celle de deux régions entières fait preuve d'une quasi unanimité dans la revendication de la révision des piliers systémiques de l'Etat, (comme il ne s'agit pas des appels à candidature et révision constitutionnelle du rdpc) du coup, ils se réfugient derrière cette la Constitution, perpétuellement foulée au pied, implémentée à moins de 50 %, pour décréter "hors la loi" des citoyens dont le seul crime aura été d'avoir l'audace d'envisager un autre futur pour nos enfants.

De qui se moque t-on? Il est clair pour tout observateur doté de bon sens que dans la gestion de la RESPUBLICA, seuls les intérêts et priorités du rdpc comptent, au mépris hélas, de l'intérêt général. La position de l'AFP dans la problématique du droit a l'auto-détermination est indispensable en démocratie. Conséquence, les tortures n'y feront rien, le Peuple finira par avoir le dernier mot. Oui au fédéralisme comme mode d'administration. Le nombre des États fédérés devant être déterminé par voie référendaire. Assumons donc cette position géostratégique d'Afrique en miniature. Ayons de l'audace, montrons la voie, afin que la postérité soit fière demain, de se revendiquer de nous! Patriotiquement !