Comment Donald Trump pourra-t-il concourir à relancer l’emploi aux États-Unis ? Par l’intercession de dieu et des mesures de rétorsion pour les entreprises délocalisant. Mais délocalisant quoi ? Des usines. Qui fermeraient pour rouvrir ailleurs. Mais si elles n’investissaient plus sur place et rapatriaient des pièces, voire des produits quasiment finis, comme le font certaines marques de luxe françaises (genre Lacoste emballant des pulls turcs ou péruviens ‘’designed in France’’), dieu lui inspirera-t-il des lourdes taxes ? Le volem viure i trabajar al pais fut, mercredi soir, l’un des points forts de la conférence de presse de Trump.
Lequel n’a accepté des questions que des journalistes lui semblant convenables, et surtout pas de celui de CNN : ‘’je ne vous donne pas la parole, taisez-vous, vous donnez de fausses informations’’. Lesquelles émanent des services du renseignement américain avec lesquels Donald Trump est en très, très grand froid. Pourquoi fausses ? Parce que le Kremlin l’a dit, alors… George Marchais en applaudissait dans sa tombe.
Obamacare, vaccins, mur mexicain
La protection médicale instaurée par le républicain Mitt Romney au Massachussetts, en sa version étendue aux autres États par Barrack Obama appartient au passé. Donald Trump la fera éradiquer par le Congrès mais il promet aussi de la ‘’remplacer’’. Par quoi, comment ?
Ce sera un débat prioritaire… Il suffit d’attendre. Melania Trump étant réticente aux vaccins, son époux a aussi les laboratoires pharmaceutiques en ligne de mire. Précédemment, le futur président avait lié croissance des cas d’autisme et vaccins. Donald Trump n’a pas commenté le tweet de l’ancien président mexicain, Vincente Fox, qui lui disait tout crûment que jamais le Mexique ne financera le mur frontalier.
Trump s’est contenté de réaffirmer que, pour gagner du temps, les contribuables américains paieront car ‘’il ne veut pas attendre’’ l’issue de négociations pour aller poser une première pierre. Mais le Mexique sera contraint de rembourser. À part cela, il se consacrera à temps complet à sa présidence car ses fils Eric et Donald Jr dirigeront son groupe.
En toute indépendance, sans même en référer à leur père, même en allant ensemble aux toilettes. Si, au bout de son (ou de ses deux…) mandats, ils n’ont pas fait fructifier les talents, eh bien, il les virera.
Le partenaire russe
Donald Trump a de nouveau reconnu, ce qu’il déniait formellement au cours de sa campagne ou estimait fort improbable, que le Kremlin se soit livré à des cyberattaques. Bah, tout cela est du passé, et c’était finalement amical. Ce sont les services américains qui amplifient tout et ont même créé un ‘’faux dossier’’ qui n’aurait jamais dû fuiter. Mais attention, si Vladimir Poutine allait trop loin dans les blagues entre potes, The Donald sera encore plus cinglant qu’aurait pu l’être Hillary Clinton.
‘’La Russie nous respectera beaucoup plus avec moi à la tête du pays’’, prédit-il. À propos de ce dossier sulfureux, certes à prendre avec des pincettes, The Donald a twitté ‘’vivons-nous dans l’Allemagne nazie ?’’. On aurait pu attendre une autre référence, à l’Urss ou un satellite soviétique, d’autant qu’il est allégué que l’avocat personnel de Trump, Michael Cohen, nie s’être jamais rendu à Prague rencontrer discrètement ses agents traitants russes, comme l’avancent les services américains. À part cela, il ne voit pas l’intérêt de divulguer ses documents fiscaux car ‘’cela n’intéresse que les journalistes’’. D’ailleurs, la preuve en est qu’il a remporté l’élection sans avoir à le faire.