Lorsqu'on parle de Vendredi en noir ou Black Friday au Cameroun, l'on sous-entend immédiatemlent à une certaine opposition face au pouvoir en place. Le concept de Transition Politique étant le leitmotiv de ce mouvement,la Crise anglophone actuelle devient assurément la partie prenante de ce rude combat pour les libertés. Ernesto Yene, jeune activiste engagé nous émet sans contrainte son avis sur cette gangrène qui commence peu à peu à se propager dans les parties Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays. La trentaine révolue, ce jeune père de famille, animateur socio- culturel entré très tôt dans le mouvement associatif.

Il pense que le Cameroun mérite mieux en terme de gouvernance. " Le jeune au coeur du développement " est mon leitmotiv. De son point de vue, il astreint l'état à mettre sur pied un dialogue avec les citoyens anglophones et les revendications dont ils font l'objet.

Le Cameroun se réveille aujourd'hui sur les vomissures de son histoire avec un boulet de la colonisation que nous avons l'obligation de gérer et surtout pas d'ignorer. Le malaise anglophone est réel. Le gouvernement doit opposer des arguments à ceux qui estiment à juste titre que la solution à leurs problèmes fut il corporatiste est politique.

Pour un Cameroun unis, il faut user d'une Démocratie sectorielle et juste

Si le fédéralisme n'est pas possible, que propose le gouvernement ?

Statu quo ? Ou " l'ordre règnera" ? Nous pouvons et devons aller vers une solution qui ne trahisse pas la vision de nos pères fondateurs. Que le Cameroun ait deux cultures nous impose de trouver et travailler pour une juxtaposition efficace. La décentralisation Camerounaise n'a pas encore fait ces preuves parce qu’une fois de plus les priorités seraient ailleurs, et bien voilà le moment de donner aux régions des gages d'autonomie qui prendrait en compte leurs particularités.

Les arrestations et intimidations en cours risquent de radicaliser cette région.

L’impasse politique au Cameroun ajoutée à ce qui se passe dans les pays voisins obligent le Cameroun à songer à une transition politique. Il y a une quasi unanimité sur le fait que : le code électoral pose problème, la réécriture de la constitution est nécessaire bref il s'agit d'aboutir à un socle consensuel de toute nos institutions qui pour l'instant sont taillées à la mesure d'un seul homme.

La gestion de crise doit être stimulée en refrain face aux revendications du peuple

La crise d'Eseka a révélé si besoin il en était la tares de notre gouvernance qui brille par un laxisme et une incapacité à prévoir et planifier. La cacophonie et la culture du "définitivement provisoire" qui est au cœur de ses pratiques ne peuvent que produire de tels résultats. Il ne s'agit ici de dire que certains pays sont à l'abri des catastrophes mais de condamner cette absence d'une pratique de gestion de crise. Comment comprendre que le premier ministre, le président du Sénat, de l'Assemblée nationales soient si discret ! Un Cameroun après BIYA doit se doter d'une nouvelle constitution, d'un nouveau code pénal, d'un nouveau recensement bâtit autour d'un consensus national.

Ce Cameroun doit protéger les droits fondamentaux du citoyen (droit de réunion et de manifestation) qui sont encore soumis au zèle de l'administration.

C’est un principe fondamental ! Un état est fort lorsque le statut de Citoyen est approprié par ces populations. Un citoyen n'est pas indifférent, ni lent à manifester sa solidarité, son mécontentement. Un citoyen s'informe sur la gestion de la république, il s'implique et est impliqué dans celle-ci par référendum, par un engagement et participation dans des groupes organisés (parti politique, association, syndicats) c'est un individu debout pour son pays hostile à l'arbitraire. On ne décrète pas la citoyenneté !Certaines dispositions sont entre le farfelue et le liberticide. SUFC (Stand up for Cameroon) est un mouvement constitué de : partis politiques, associations, citoyen, association qui vise.